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Histoire et histoires du B. R. A. Première partie

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Histoire et histoires du B. R. A. Première partie

Article écrit par Lucien Chevalier et Gérard Galland,

avec avec les contributions de Jules Arnaud, Daniel Cattin, Marc Liaudon, Guy Moreau, Didier Rémond et André Rudaz.

Article en cours de rédaction – D'éventuels compléments sont bienvenus. Pour nous joindre, utiliser la fonctionnalité "commentaire" à la fin de l'article.

On trouvera des photos et documents supplémentaires dans le diaporama.

PREMIÈRE PARTIE : DES ORIGINES À 1975

La naissance du Brevet de Randonneur des Alpes (B. R. A.)

Nous reproduisons intégralement ici un texte qui constitue en quelque sorte l'acte de naissance du BRA. C'est le premier, à notre connaissance, publié par la presse de grande diffusion ("Le Petit Dauphinois", 9 juin 1936). Il fait suite à des informations publiées dans le confidentiel hebdomadaire spécialisé "La Pédale touristique", que nous n'avons pas encore pu consulter :

LE BREVET DE RANDONNEUR DES ALPES

(Fondation Libéria)

Dans le but de créer et d'entretenir le culte de la randonnée sportive à bicyclette, il est créé une épreuve de tourisme et d'endurance intitulée : Brevet de Randonneur des Alpes.

Cette épreuve se déroulera chaque année le premier dimanche de juillet sur le prestigieux circuit des "quatre grands cols" : Lautaret, Galibier, Croix de Fer, Glandon, soit 250 kilomètres et 4000 mètres d'élévation.

Ce parcours, d'une qualité touristique incomparable, sera à couvrir en une seule étape de 18 heures, le départ ayant lieu à 2 heures du matin et le retour à 20 heures au plus tard. L'allure sera réglée par un capitaine de route, en vue de l'établissement d'une moyenne générale de 14 kilomètres. Pour les amateurs de records, un second groupe pourra être constitué, qui partira à 6 heures du matin et roulera contre la montre.

Bien que le randonneur, en véritable chevalier de Petite Reine, ne recherche dans ses performances que sa propre satisfaction, une superbe médaille-souvenir sera gracieusement offerte à tous ceux qui auront réalisé cette super-randonnée dans les délais prévus.

Ce texte n'est pas signé (les articles de ce quotidien l'étaient rarement). Mais il ne fait aucun doute qu'il ait été inspiré, sinon rédigé, par le "père" du BRA, Gustave Darchieux. Né en 1902,  il se fait connaître dès les années 20, à la fois par ses activités de randonneur et par ses écrits, volontiers polémiques. Retraçant ses débuts à bicyclette dans un article publié en 1967 par le "Cycliste", il termine en écrivant "J'entrais alors [en 1924]  au "Vélo touristique grenoblois", et le cyclotourisme devint la grande affaire de ma vie". Fervent partisan du dérailleur, il rompt des lances avec ceux, dont des "notables" du cyclotourisme, qui y sont hostiles. Dans un article de "La Pédale" de 1928, on parle de lui comme "l'apôtre G. Darchieux, le Velocio de Bourgouin" ! Depuis longtemps, il pense à une épreuve imposante par la difficulté et franchissant les grands cols des Alpes : Lautaret, Galibier, Croix de Fer et Glandon, dont il a testé le parcours. En 1931 notamment, il effectue, en compagnie de Marcel Routens  et en partie de nuit, le parcours de ce qui sera le BRA.

Faute d'avoir pu prendre connaissance de la "genèse" du BRA sur les écrits originaux de G. Darchieux dans "La Pédale touristique" de 1936, nous citons un extrait du résumé qu'en a donné André Rabault en 1961 dans le "Cycliste" (encadré dans l'article de R. Fourmy - fichier pdf à télécharger en fin d'article) :

"Dans son article [de la"Pédale touristique"], il [G. Darchieux] explique que les Brevets de 400, 600 et même 1000 km. laissent les randonneurs alpins froids et indifférents ; ils leur préfèrent les cols et jugent plus facilement la qualité d'un parcours à son élévation. Depuis déjà quelques années, G. Darchieux pensait qu'il manquait, à la région des Alpes, un Brevet qui lui soit propre. Il projetait, depuis longtemps, une randonnée passant par les quatre grands cols du Dauphiné."

"Aujourd'hui, écrivait-il en 1936, ce Brevet arrive à son heure, alliant parfaitement le sport et le tourisme, chaque effort étant largement récompensé par la beauté du paysage qu'il fait découvrir. L'état des routes sur lesquelles il se déroulera s'est beaucoup amélioré (...)"

On peut penser que l'ouverture de la nouvelle route du Galibier, initialement prévue pour l'été 1935 et effective en 1936 (mais juste après le 1er BRA !), a joué un rôle.

Le titre "Brevet de randonneur des Alpes" fut retenu après maints palabres.

On nous demandé ce que signifiait l’expression “fondation Libéria”. Elle apparaît en sous-titre de “Brevet de Randonneur des Alpes” dès le 9 juin 1936 dans le “Petit Dauphinois”, et sera conservée pendant des décennies. Le terme “fondation” lui-même est ambigu, car “fonder” peut avoir, dans notre cas, le sens de “créer” ou de “doter de fonds” (au sens actuel de “sponsoriser”). Il est clair que le créateur (et organisateur) du premier BRA est Gustave Darchieux. Les inscriptions (gratuites) étaient à envoyer à son adresse personnelle en 1936 et 1937. Il est avéré aussi (presse locale) qu’Antoine Biboud (patron de Libéria) à financé les médailles et la “coupe du nombre” des premiers BRA. Mais pas plus, aucune prestation (ravitaillement, assistance) n’étant alors assurée. Par la suite, Libéria nous a fourni une assistance technique appréciable et a sans doute aussi continué à financer les médailles et des coupes. Darchieux était déjà très connu en raison de ses activités dans le milieu cyclo. Biboud l'était, au moins localement, mais comme constructeur. Les deux hommes se connaissaient bien (Darchieux a notamment participé à des épreuves chronométrées sur cycles Libéria). La contribution de Libéria est mentionnée explicitement par la suite sur les affiches (et au verso des médailles), mais sans précision sur la nature de cette “fondation”. Ce qui fait que les participants aux BRA connaissaient tous Libéria, mais très peu ont entendu parler de Darchieux. Alors que le BRA aurait pu naître en 1936 sans Libéria (peut-être sans les babioles offertes), mais pas sans Darchieux. C’est un peu injuste pour Gustave !

Dans tout ce qui suit, sauf mention contraire, les chiffres que nous donnons proviennent de la presse de l'époque.  Généraliste (souvent le "Petit Dauphinois", puis le "Dauphiné libéré") ou spécialisée ( la "Pédale touristique", "Cyclo magazine," etc.) À défaut, il nous arrivera de citer des publications modernes des CTG, dont nous n'avons pas pu, en général, vérifier les sources. Les "arrivants" sont les participants ayant terminé dans les délais.

1er BRA - 19 juillet 1936

60 engagés, 55 partants et 43 arrivants.

Contrairement à ce qu'annonçait le communiqué initial du "Petit Dauphinois" (9 juin), il n'y eut finalement qu'un seul groupe au départ, sans capitaine de route et à allure libre. En 1979, Jo Routens nous a déclaré qu'il était énergiquement intervenu contre toute régulation de l'allure, estimant que "le cyclotourisme, ou la randonnée pure, doivent être accomplis en complète liberté et suivant ses humeurs du moment." De fait, on assista à une véritable compétition entre quelques costauds de l'époque (dont bien entendu Jo lui-même), qui se renouvela régulièrement les années suivantes...

Ce premier BRA emprunta l’ancienne route du Galibier qui démarrait après le refuge des Sestrières, à environ 2 km du Col du Lautaret sur la route de Briançon, et passait par les chalets de la Mandette ; elle présentait une pente moyenne nettement plus forte que l’actuel tracé.

Il était prévu d’utiliser la nouvelle route le 5 juillet, tout d’abord. Mais, comme l'indique le "Petit Dauphinois", “par suite de l’impraticabilité de la route du Galibier (éboulements, neige)”, le BRA a du être reporté au 19 Juillet. Et le jour même de l'épreuve, ce quotidien annonce la mauvaise nouvelle : “(…) Ce premier col [le Lautaret] franchi, il faudra gravir l’ancienne route – la nouvelle n’étant pas déblayée”.

Quelques jours seulement après ce B. R. A. inaugural, la nouvelle route était ouverte à la circulation.

Pour plus de détail sur la route du Galibier : "Une histoire de la route du col du Galibier"

Jusqu’en 1945 le parcours s’effectua dans un seul sens : Galibier – Croix de Fer (tous les cyclos partaient à la même heure). Jusqu’en 1969, le départ avait lieu à Grenoble, du Café du Rocher, Place de la Bastille. À partir de 1945, le sens du parcours fut alterné … et les départs échelonnés. À partir de 1957, le BRA n’a lieu que tous les deux ans.

2ème BRA – 18 juillet 1937

130 engagés, 120 partants, 88 arrivants

Sens Galibier – Croix de Fer (par la nouvelle route et le tunnel du Galibier ;  altitude : 2556 m)

Les publications des CTG donnent des chiffres proches :136 participants, 88 cyclos pointés à l’arrivée dont 6 dames.

Il a fait beau et chaud. Dans un bref compte-rendu, la revue “Le Cycliste” de septembre 1937 donne la liste des 88 concurrents ayant obtenus le Brevet de Randonneurs des Alpes . Cette liste, qui n'a rien d'alphabétique, ressemble fortement à un classement par ordre d'arrivée. Routens (J.), Billioud et Dutruc en sont les trois premiers. Ils sont régulièrement cités à l'époque en raison de leurs performances dans diverses épreuves chronométrées (Compte-rendu du BRA 1937 dans le "Cycliste" - fichier pdf à télécharger en fin d'article).

Le chambérien J. Bruckert nous fait part de ses impressions (Cyclo-magazine, 15 février 1938) : Peu après le départ "nous sommes submergés par le flot impétueux des concurrents qui, d'ores et déjà, foncent vers Pont de Claix. Vizille est traversée en trombe." Mais plus loin, la rampe des Commères est abordée par l'auteur et ses compagnons  "bien gentiment et sans rien brusquer." Au Lautaret, "la terrasse du chalet-hôtel est déjà envahie par de nombreux cyclistes [qui], la crinière en bataille et les mains maculées de cambouis (la mécanique est à l'ordre du jour !), engloutissent toute une provision de bonnes choses." On traverse le tunnel du Galibier "toujours aussi noir et boueux." Quelque temps après, on se restaure et on attaque la Croix de Fer " : "Le soleil, plus que généreux, darde sur nos têtes ses rayons brûlants ; la pâle défaillance est proche. En passant par toute la gamme des braquets, nous employons, d'un commun accord, la "sixième", dernière ressource avant la marche à pied. Le compteur oscille à 10 !" Cette vitesse n'est pas ridicule sur cette pente et l'auteur terminera plutôt bien, puisque son nom apparaît dans le premier paragraphe de la liste citée précédemment.

A lire aussi : C’était en 1937… Mon premier BRA par Paul MAILLET

3ème BRA – 17 juillet 1938

225 partants et 161 arrivants

213 participants et 167 arrivants selon les publications CTG.

En 1938, plusieurs membres du VTG (Vélo-Touristique Grenoblois) dont Gustave Darchieux rejoignent le CTG et... le CTG devient organisateur du BRA, (qui devient payant, sans qu'on puisse affirmer l'existence d'un lien de cause à effet).

Le bruit a couru cette année-là d'un changement de sens pour l'année suivante, ainsi que du passage par le Pas de la Coche (dont la route, en construction à l'époque, n'a en fait jamais été achevée). Cette dernière modification sera démentie au printemps suivant par Germaine Darchieux dans le "Randonneur des Alpes", publication trimestrielle des CTG à l'époque (citée ici par Cyclo-magazine), dont nous n'avons pas retrouvé de traces. Et le BRA conservera son sens habituel.

4ème BRA – 16 juillet 1939

175 inscrits, 120 partants et 27 arrivants (dont 2 dames)

120 partants et seulement 25 arrivants, par suite d’une tempête de pluie et de neige dans le Galibier (selon les publications CTG).

Le compte-rendu paru dans le numéro du 15 août de Cyclo-magazine confirme ces conditions épouvantables : "C'est bien dommage pour les organisateurs et les concurrents (...). Il [Le bilan] est brutal, convenons-en. (...) Selon M. Darchieux, il fallait un moral à bloc pour tenter le circuit des quatre cols par ce temps de chien. (...)" Le rédacteur rend particulièrement hommage aux deux dames : Melle Motti, d'Albertville, et Mme Gantelme, de Gap, en tandem avec son mari unijambiste... La liste contient effectivement 27 noms de "vaillantes et vaillants," chaleureusement félicités par le magazine.

Pas de BRA en 1940

5ème BRA – 27 juillet 1941

65 partants et 54 arrivants (dont 2 dames)

Le chiffre des partants provient de nos publications internes. Nous n'avons pas trouvé le chiffre des inscrits dans Cyclo-magazine, qui est peu précis quant au nombre des partants "une soixantaine". En revanche, nous avons pu compter sur la liste nominative publiée 54 arrivants, dont 2 dames. Le magazine souligne que "ce [le parcours] n'est pas une mince affaire, surtout par ces temps de restrictions de toutes sortes" En revanche,  les conditions atmosphériques ont été excellentes. Il y a comme toujours une course sous-jacente : on apprend que le meilleur temps (10 h. 42) a été réalisé par le tandem de Jo Routens et Bollasima, suivi à 4' par plusieurs cyclistes, dont Billioud, cité précédemment. C'était dans l'air du temps, et pour longtemps. Cela fait partie de l’histoire... et des histoires !

Les contrôleurs à la Croix de Fer étaient Germaine et Gustave Darchieux . Ils ont gagné leur poste en passant par le col (muletier) d'Arves, (lire le récit de Germaine dans Cyclo-magazine du 1er octobre 1941)

6ème BRA – 2 août 1942

52 partants et 31 arrivants (dont 2 dames)

Faute de l'avoir reçue assez tôt, Cyclo-magazine publie le 1er août l'information suivante, concernant le BRA (qui a lieu le 2), émanant probablement des CTG :

"Pour se conformer aux instructions de la FFC, les temps minima ne seront pas enregistrés. Tout caractère compétitif lui étant enlevé, cette épreuve aura le genre qu'elle aurait dû conserver, celui d'une splendide randonnée effectuée par un groupe de fervents pédaleurs dans les sites alpestres les plus grandioses." Tous nos lecteurs n'ayant pas forcément lu les très éclairants articles de Jacques Seray récemment parus dans "Cyclotourisme" (octobre et novembre 2024), nous précisons qu'il s'agit ici de la FFC récemment imposée par le gouvernement de Vichy, censée remplacer à la fois l'ex UVF (cyclisme de compétition) et l'ex FFSC (cyclotourisme).

Ces recommandations n'empêchèrent pas Cyclo-magazine de citer dans son compte-rendu les meilleurs temps et leurs auteurs. Concernant la participation, l'information est peu précise ("une cinquantaine") et le chiffre des partants provient de nos publications internes. En revanche, on nous donne la liste des arrivants. Il a fait beau et chaud, mais les participants ont dû lutter contre un fort vent défavorable sur une grande partie du parcours. Ils ont dû également, bien entendu, composer avec "les nombreuses difficultés que l'on éprouve à pouvoir rouler et se ravitailler." Ces difficultés se retrouvent dans les témoignages de participants. Grâce à Cyclo-magazine, on peut lire, sous le joli titre  "Les impressions d'une cyclettiste", le très vivant récit du BRA par la lyonnaise Marthe Chomard. On peut lire aussi  celui du tandémiste biterrois André Mazas qui, malgré une malchance persistante, figure avec son épouse parmi les lauréats. Tous pointent un départ ultra-rapide (au coup de sifflet !), manifestement perçu comme un peu stressant.

Suivant toujours Cyclo-magazine, "les organisateurs convient tous leurs amis pour l'an prochain." Malheureusement :

Pas de BRA en 1943 et 1944

7ème BRA - 29 juillet 1945

112 engagés, 102 partants et 82 arrivants (dont 10 dames)

C'est le premier BRA dans le sens Croix de Fer – Galibier. Le changement de sens, souvent annoncé, devient donc effectif cette année. À titre d'essai, il est annoncé une catégorie "cyclosportifs sur boyaux" qui partira 2 heures après les randonneurs. Elle n'apparaît pas dans les compte-rendus que nous avons pu lire.

Les chiffres sont donnés par G. Darchieux lui-même dans son compte rendu pour Cyclo-magazine (1er septembre 1945). Le grand nombre (pour l'époque) de dames et la présence d'un septuagénaire parmi les arrivants sont à signaler. Dans le même numéro et dans son style inimitable, sous le titre "Le calvaire magnifique", René Chesal nous donne aussi son compte-rendu, ainsi que la liste des lauréats. Nous y comptons 80 personnes, dont 9 dames. Darchieux doit faire face aux critiques de détracteurs, parmi lesquels le président Antonin, qui reprochent au BRA son aspect "compétition". Il s'évertue à expliquer que ceci ne provient que de l'impression donnée par une minorité de cyclistes qui se "tirent la bourre", la majorité des participants se contentant de se battre avec la montagne. Il sera conduit à publier l'année suivante dans Cyclo-magazine une "Défense du BRA", qu'il termine en posant aux lecteurs de ce magazine la double question suivante (nous respectons le choix des caractères) :  QUE PENSEZ-VOUS DU BREVET DE RANDONNEUR DES ALPES ? Si vous ne l'avez pas fait, quelles sont vos intentions vis à vis de cette épreuve ?

Un certain nombre de réponses à cette enquête ont été publiées dans les numéros du 15 mars et du 1er avril 1946. Même si certaines expriment le souhait qu'on fixe des heures d'ouverture des contrôles suffisamment tardives pour ralentir les cyclistes trop pressés, d'autres qu'on augmente le temps alloué pour accomplir le Brevet, la plupart déclarent s'accommoder du statu quo, la présence des principaux "flingueurs", qui s'échappent dès le départ, ne les dérangeant pas particulièrement.

8ème BRA – 4 août 1946

337 partants et 225 arrivants

Sens Galibier – Croix de Fer

Nous n'avons pas trouvé l'origine des chiffres précédents. La presse de l'époque consultée est plus vague (pour les partants, plusieurs chiffres autour de 300). Germaine Darchieux indique 210 arrivants. Nous en comptons 212 sur la liste figurant dans le compte-rendu de Lucien Clairet (rédacteur en chef de Cyclo-magazine), parmi lesquels 12 dames, dont 5 en tandem mixte.

On peut lire dans le règlement que "la tenue et l'esprit de course sont interdits, de même que la publication des temps et toute publicité y afférente". On ne voulait surtout pas trouver dans la presse : Tartempion, vainqueur du BRA sur cycles Machin...

Record de chaleur !

Le BRA a eu lieu le 4 août, en ouverture de la (première) semaine fédérale de Grenoble. La forte chaleur explique le faible nombre d’arrivants. Le lendemain, la presse évoque “la chaleur vraiment tropicale qui sévissait dès la montée de la Croix de Fer et jusqu’à Grenoble” (extrait du “Dauphiné libéré” du 5 août , communiqué par Guy Moreau). Dans un autre style, Germaine Darchieux nous parle [du] “soleil écrasant de Saint Sorlin d’Arves” et des arrivants [qui] “avaient aux lèvres la soif des brûlants étés et le goût âpre de cette super randonnée”. Son compte-rendu porte aussi sur la semaine fédérale qui a suivi.

À cette époque, les organisateurs ne tenaient pas particulièrement à avoir un grand nombre de participants. À propos du chiffre de cette année, Germaine Darchieux écrit : "C'est beaucoup trop. Cent vingt à cent cinquante participants seraient suffisants, car dans l'esprit de son novateur, ce ne devrait être réservé qu'à des cyclos rompus à la montagne."

André Rudaz nous a transmis la copie d’un article présentant un vélo Alex Singer  "modèle  BRA 1946". Double plateau à l’avant (46-26), 3 pignons à l’arrière (14-26) – (Extrait de la revue italienne “Biciclette d’epoca”, N° 60 de  Mars/Avril 2023)

9ème BRA - 27 juillet 1947

320 inscrits, 272 partants et 192 arrivants, dont 9 dames

Sens Croix de Fer – Galibier

“80 concurrents furent éliminés du fait de la chaleur torride qui éprouva durement les hommes et les pneumatiques” (extrait de “Vélo 47“ du 4 août 1947, transmis par Guy Moreau - fichier pdf à télécharger en fin d'article). On notera que, parmi les cyclos qualifiés de vétérans dans un compte-rendu, ne figurent que des quinquagénaires… On pourra lire aussi un autre compte-rendu paru dans la presse locale (fichier pdf à télécharger en fin d'article). Il est permis de lui préférer celui que Lucien Clairet a demandé à Marcel Vacher, pratiquant chevronné connaissant bien son sujet : "Dans la nuit, où clignotent les petites lanternes rouges, plusieurs groupes se forment. Devant, il y a les "durs", après les "moins durs" et les "demi-durs". Les "demi-mous" et les "mous" n'ont pas place ici..."

Les récits de participants sont en général ceux d'un succès. Il nous a paru intéressant de mettre en avant celui d'un échec. Nous avons choisi celui du suisse Marcel Calame, alias "le Père Chemineau", personnage du cyclotourisme suisse de l'époque (à qui l'on doit notamment la création du circuit Grimsel-Susten-Furka). Sous le titre "Pourquoi n'ai-je pas réussi le BRA ?", il nous conte les aventures d'un bon samaritain mal récompensé. Après avoir secouru jusqu'en Maurienne plusieurs cyclistes en détresse physique (il masse plusieurs cyclistes victimes de crampes, en assiste un autre souffrant d'indigestion) ou en panne (il refait le manchonnage de la chambre à air d'une dame et effectue d'autres réparations), se porte au secours d'une victime de chute, etc. Fatigué et très en retard, il arrive au Galibier, où le contrôle a disparu. Il fonce dans la descente, encouragé par un marseillais (dont nous reparlerons plus loin) dont il a du mal à tenir la roue. Mais, dans un tunnel, plus de lumière : ampoule cassée. Il finit par en trouver une et arrive à Grenoble au café du contrôle, évidemment hors délais. Un concurrent dans le même cas que lui est au bord des larmes, son numéro à la main. Un participant au BRA lui a dit : "On voit que vous êtes suisse, monsieur, vous ne laissez pas les gens en panne", ce qui le console un peu...

Les CTG lui attribueront le numéro 1 pour le BRA suivant.  Malheureusement, une bronchite l'empêchera de prendre le départ. Quand ça veut pas...

Nous donnons ci-dessous le profil du BRA de l'époque, diffusé par le constructeur Hugonnier-Routens (communiqué par Guy Moreau). Nous en ignorons la date exacte (entre 1946 et 1952) :

10ème BRA – 25 juillet 1948

406 engagés, 350 partants et 306 arrivants, dont 9 dames

Sens Galibier - Croix de Fer.

Très mauvais temps la veille de l'épreuve, on comptait seulement 160 engagés samedi matin. Mais les conditions furent idéales le lendemain. Darchieux se demande, dans son compte-rendu, si le chiffre de 500 n'aurait pas été atteint sans le temps exécrable du samedi après-midi. À l'intention de ceux qui ne trouvent pas le BRA assez corsé, il souhaite l'achèvement rapide de la route du Pas de la Coche : "on pourra ainsi éviter le fastidieux retour par la vallée de la Romanche et on approchera alors les 6000 mètres d'élévation."

Paul Maillet raconte, dans Cyclo-magazine, l'anecdote suivante : le lendemain du BRA, deux de ses amis causent avec le patron d'un café de Rochetaillée et lui demandent s'il a vu passer les cyclos du BRA.  "Je n'ai rien vu, répond-il, mais j'ai assez entendu depuis mon lit. C'est drôlement organisé, ce truc-là. Pendant tout le temps qu'il faisait nuit, il y avait quelqu'un de posté à quelques mètres d'ici, près de la traversée du tram, et toutes les fois que des cyclistes arrivaient, il criait : Rail ! Rail !"

On pourra lire aussi le très vivant  compte-rendu de Lucien Millien. Attentif au décor, à l'ambiance et aux moindres détails, il repère Darchieux guettant les tricheurs, embusqué au dessus de Valloire...

Vous pourrez lire ici un intéressant article en partie rétrospectif sur les BRA précédents, écrit par G. Darchieux, J. Routens (qui parle de ses 10 BRA) et Marcel Calame, qui revient sur ses mésaventures de 1947.

11ème BRA – 31 juillet 1949

572 engagés, 527 partants et 471 arrivants dont 12 dames

Sens Croix de Fer – Galibier

Paul Maillet passe la nuit au contrôle départ. Record de participation pour cette édition, favorisée par de bonnes conditions météorologiques. Les chiffres et la liste des arrivants sont donnés par Cyclo-magazine, le 1er septembre 1949, dans l'article intitulé “Le triomphe du B. R. A.” Lire aussi le récit de René Vigne. Il l'a effectué en solo avant guerre, dans l'autre sens, et cette année en tandem avec son épouse, ce qui lui permet de se livrer à quelques comparaisons. Il a d'ailleurs été encouragé à en faire par G. Darchieux.

12ème BRA – 1950

502 engagés, 472 partants et 420 arrivants.

Sens Galibier - Croix de Fer

Extrait du règlement : "Aucune restriction n'est faite en ce qui concerne les machines, à condition qu'elles soient mues par la seule force musculaire". Et on insiste : "les bicyclettes à moteur auxiliaires sont exclues." Il faut savoir qu'il existe depuis quelques années de nombreux moteurs (thermiques) auxiliaires, dont on voit de fréquentes publicités dans la revue du Touring-club, mais aussi dans le Cycliste et Cyclo-magazine, où leur utilisation nourrit de nombreux débats...

On annonce pour l'an prochain la création probable d'une catégorie "cyclosporifs", avec classements.

Marcel Calame est de nouveau au départ, mais sans son vélo, car il n'est pas encore remis d'une glissade (à pied) sur le verglas. Quand ça veut pas (bis)...

Dans l'article plus modestement intitulé “Le B. R. A. (fondation Libéria) a connu son traditionnel succès”, Cyclo-magazine nous donne les chiffres de participation et la liste des lauréats. Par ailleurs, on apprend que cette année-là, un film sur l’épreuve d’une durée de 45 minutes (format 9,5) a été tourné. On sait qu'il a circulé parmi différents clubs les années suivantes. Qu'est-il devenu ?

Michel Guillerault, responsable de la tenue du tableau d'honneur du BRA, a retrouvé ce courrier d'un participant au BRA 1950 dans ses archives :

13ème BRA – 29 juillet 1951

400 participants et 330 arrivants

Sens Croix de Fer - Galibier

Il faut ajouter au nombre des partants les 25 engagés dans la nouvelle catégorie "cyclosportifs." On voit apparaître brillamment dans cette catégorie Lysiane "Lily" Herse, fille du célèbre constructeur, qui fit par la suite une belle carrière en cyclisme de compétition.

L'épreuve se déroula par un temps splendide. On trouvera des précisions et la liste de tous les "brevetés", dans le compte-rendu donné par Cyclo-magazine.

Grâce au récit du parisien J. Sartre publié dans "Le Cycliste" de juin 1952, dont nous citons quelques extraits, nous partageons les impressions d'un acteur de cette randonnée : Au départ, "il fait doux, presque chaud, ce qu'il faut de lune et des étoiles par myriades (...) cette merveilleuse fin de nuit prépare pour le haut du jour heures sur heures de chaleur cruelle". Le jour se lève et "peu à peu les dynamos reviennent au cran d'arrêt car à Rioupéroux il fait déjà clair". Casse-croûte au Rivier, contrôle au Glandon, descente de la Croix de Fer, ravitaillement, un bout de Maurienne et "la-haut à droite, perdu dans le ciel, le fort du Télégraphe (...) Dès Saint Martin d'Arc, on réalise que le déjeuner de Valloire va être durement mérité : pas d'air entre ces sapins, un pourcentage respectable et un ciel d'un bleu virant violet sous un soleil implacable". Apparemment l'auteur s'arrête pour déjeuner à l'Hôtel des Alpes, où il est "bien traité et pour un prix très raisonnable", tout en regrettant son arrêt prolongé, qui rend plus rude encore [la] reprise vers 13 h. 30, sur une route fondante à souhait et qui colle aux pneus (...) Le soleil, au plus haut, est implacable ; pas une risée et 1150 mètres d'élévation à s'offrir en guise de suprême dessert (...). Poussette à pied et pédalage alternent pour la plupart." Plus haut, la chaleur du jour fait fondre les abondantes neiges tardives de cet été maussade et l'auteur note "l'état effroyable du dernier kilomètre, pierrier boueux bien plus que route"...

Après un échec en 1947, le vétéran (61 ans) Victor Caillol a réussi le BRA cette année et nous en donne un compte-rendu. En fait, il s'avère qu'il est le marseillais qui fut un moment le compagnon de route de Marcel Calame en 1947, dont il a été question précédemment... C'était aussi une personnalité du cyclotourisme de l'époque (ancien président de la ligue Provence de la FFCT).

14ème BRA – 3 août 1952

400 inscrits (partants ?) et 308 arrivants, dont 7 dames

Sens Galibier - Croix de Fer

Parmi les 400 figurent probablement les 50 relevant de la catégorie “cyclosportifs” (dont seulement 25 arrivants, comptés indépendamment des 308 cyclos).

Nous disposons du compte-rendu donné par Cyclo-magazine (par G. Darchieux) et de celui du "Dauphiné libéré", transmis par Guy Moreau. Ils publient la liste des arrivants (et mettent en avant le nouveau succès de Victor Caillol). Ils accordent une place relativement importante à la partie compétition (surtout le D. L.). Nous avons compté sur les listes des arrivants publiée par nos deux sources respectivement 308 et 305 noms. Les cyclosportifs n'y figurent pas. D'autre part, Darchieux indique qu'il y eut cette année chez les cyclos 6 % d'échecs, ce qui nous conduit à évaluer le nombre de partants réels dans cette catégorie autour de 330.

Malheureusement, Cyclo-magazine, en proie à des difficultés financières, doit cesser sa parution  fin 1952. À cette date, notre principale source d'information disparaît donc, et nos lecteurs vont rapidement s'en apercevoir... Qu'ils n'hésitent pas, s'ils ont connaissance de documents permettant de combler les vides, à nous contacter en postant un commentaire (zone prévue à la fin de l'article).

15ème BRA – 19 juillet 1953

Sens Croix de Fer - Galibier

Publicité parue dans le "Cycliste" de juillet 1953

Selon le "Cycliste" (février 1953), "les organisateurs songeraient à mettre en circulation, sur le parcours et à un prix intéressant, un car de service touristique pour ceux qui voudraient assister au déroulement de cette belle randonnée." Nous ne savons pas si ce projet a été réalisé à cette époque.

16ème BRA – 1er août 1954

(Près de ) 200 partants

Sens Galibier - Croix de Fer

D'après le bref compte-rendu donné par le "Cycliste" de novembre 1954, le BRA s'est déroulé par très beau temps, et la forte chaleur a rendu l'ascension de la Croix de Fer difficile. Informations succinctes sur la participation, mais on a les temps des plus véloces cyclosportifs.

En cette fin Juillet, deux autres organisations cyclotouristes ont en point de mire le Galibier : la semaine fédérale itinérante, qui paraît avoir été assez confidentielle (parcours libre de Saint-Étienne au Galibier par Grenoble) et surtout le raid Paris-Grenoble-Le Galibier, organisé pour le cinquantenaire des Audax (par les deux obédiences). Cette manifestation  verra le mardi 3 août des centaines de cyclos de plusieurs nationalités participer au monument Henri Desgranges à "la plus haute concentration de cyclotourisme de tous les temps".  Pour ces deux raisons, André Rabault, grande personnalité du cyclotourisme, directeur-gérant et principal collaborateur du "Cycliste", est présent plusieurs jours à Grenoble, notamment pour donner un compte-rendu de ces deux évènements. Pendant cette période, il fait beau et très chaud. Le dimanche 1er août, A. Rabault fait en voiture le parcours du B. R. A. et nous en donne un récit, qui ne signale rien de particulier dans le Galibier et le Télégraphe. Mais c'est après l'arrêt pour déjeuner à Saint Michel ou (pire !) à Saint-Jean que les ennuis commencent pour de nombreux cyclos, car : "se lever de table pour démarrer en pleine chaleur, dans cette montée de la Croix de Fer au pourcentage sévère, est catastrophique pour le coup de pédale (...). Lors d'un arrêt , un parisien, montant à pied, nous rejoint, le moral à zéro". Remarquant le porte-vélos sur leur voiture, il fait aux Rabault la demande qu'on imagine. Ils tentent en vain de lui remonter le moral . Mais heureusement, "Un peu plus tard, un petit groupe nous rejoint, qui monte à pied également, mais là ce sont des optimistes, qui finissent par entraîner avec eux notre parisien..." Dans la soirée, à Grenoble, un cyclo reconnaît les Rabault qui dînent à la terrasse d'un restaurant et leur dit sa joie d'avoir persévéré et terminé dans les délais : c'est leur parisien !

17ème BRA – 7 août 1955

Le BRA est annoncé pour le 7 août. Décès d'Antoine Biboud.

18ème BRA – 1956

19ème BRA – 1957

Dans le numéro de mai-juin1961 du “Cycliste", René Fourmy écrit : "[l'organisation du BRA] eut lieu chaque année  jusqu'en 1957, époque où, en accord avec nos amis du ” cyclo-Club Béarnais” animateurs de la “Randonnée des Cols Pyrénéens” – créée dans le même esprit que le BRA – il fut décidé que chacun de ces Brevets ne serait plus organisé, en alternance, que toutes les deux années”. Nous ne connaissons pas les motifs de cette décision. Peut-être voulait-on, à une époque où les effectifs des cyclotouristes étaient en baisse, éviter de se faire concurrence.

À partir de 1957, le BRA n’a donc lieu que tous les deux ans.

20ème BRA – 1959

21ème BRA – 30 juillet 1961

110 partants et 97 arrivants

Sens Croix de Fer – Galibier  – 25éme anniversaire du BRA

L'article de René Fourmy dans le "Cycliste" cité précédemment, intitulé “le 25éme anniversaire du Brevet de Randonneur des Alpes”  (fichier pdf à télécharger en fin d'article) donne une description très complète du parcours.

En fin d'année, un entrefilet du "Cycliste" nous apprend que le BRA a eu lieu "par très beau temps, pour la plus grande satisfaction des organisateurs et des 120 participants." Peut-être ce chiffre est-il celui des inscrits ?  Les quotidiens locaux indiquent 110 partants dont 97 terminant dans les délais (chiffres publiés par “Le Dauphiné libéré” et “Le Progrès” du 31 juillet 1961). Ces journaux estiment le succès de ce BRA "digne des précédents", ce qui peut donner une idée de la participation pendant les années 50.

Sur le plan numérique, cette époque est celle du creux de la vague pour le cyclotourisme. Effectf de la FFCT au 31 décembre 1960 : 5645 membres. Plus généralement, la cote du vélo est en baisse. On voit des publicités pour "Vélosolex" un peu partout, y compris dans le "Cycliste". Libéria fabrique aussi des cyclomoteurs...

22ème BRA – 1963

23ème BRA – 25 juillet 1965

Sens Croix de Fer – Galibier

Annonce dans “Le Cycliste”

De 1945 à 1965, le BRA comportait une catégorie «sportive chronométrée» et lors de cette dernière année, un facteur stéphanois, Maurice MACAUDIERE, équipé d une bicyclette «Jo ROUTENS" descendit le temps de référence au-dessous de 9 heures.

24ème BRA – 12 août 1967

(Quelque) 700 participants

Sens Galibier – Croix de Fer

Le BRA eut eut lieu en clôture de la semaine fédérale, par très beau temps. Le chiffre (approximatif) de la participation est donné par Michel Pernot dans son compte rendu de la semaine fédérale et du BRA dans “Le Cycliste” de novembre-décembre  1967  (fichier pdf à télécharger en fin d'article).

25ème BRA – 27 juillet 1969

785 participants, 700 arrivants

Sens Croix de Fer - Galibier

Chiffres issus de nos publications internes

Deux articles parus dans « le Cycliste » attirent l’attention et pointent une certaine dégradation de l’esprit «cyclotouriste ».

Pierre Roques, qui a fait le BRA avec un vélo équipé de roues de 650 et un petit développement (28X25), pointe les machines et la tenue des cyclos, « … du monde à la Croix de Fer, où je me suis assis un moment au soleil, face aux Aiguilles d’Arves. J’ai vu beaucoup de participants aborder la descente sans le moindre blouson, ni anorak, comme ça, dans l’air encore froid des 2000. J’ai admiré leur stoïcisme. Au fond ces gens-là sont des puristes : le vélo de course, deux freins à la rigueur parce que c’est l’habitude, un collant et un maillot parce que c’est la mode, une casquette parce que ça fait bien. C’est tout. Heureux les simples. »

[Compte-rendu-du-BRA-1969-Pierre-Roques - - fichier pdf à télécharger en fin d'article].

Pierre Maisonneuve a transmis ses impressions. Il a constaté « l’absence de tout esprit de randonneur … / … ceux qui arrivent dans les limites de la fermeture du contrôle comme ceux qui viennent participer avec un matériel très courant semblent être mal vus par ceux qui possèdent un équipement dans le vent »

[Remarques de Pierre Maisonneuve (l’homme au vélo Moulton) - fichier pdf à télécharger en fin d'article].

26ème BRA – 25 juillet 1971

960 participants, 880 arrivants

Sens Galibier – Croix de Fer

Chiffres issus de nos publications internes. Départ et arrivée du bar de l’Anneau de vitesse, … un autre cadre que celui de la Place de la Bastille devenu trop étroit.

27ème BRA – 22 juillet 1973

1260 partants et 650 arrivants

Sens Croix de Fer – Galibier

A noter dans l‘annonce dans le Cycliste ” Les organisateurs rappellent l’interdiction de toute publicité vestimentaire …. /… d’entraineurs et de soigneurs … “

Départ à 2 heures (plus de 40 ans) et 3 heures (les autres) du bar de l’Anneau de Vitesse.

Le torrent grossi par les pluie avait rendu difficile le passage à gué du Maupas, que beaucoup de participants n'ont pas osé franchir (voir la photo ci-dessous). Ce qui explique la forte différence entre les deux chiffres donnés ci-dessus.

Passage de la Cascade de Maupas lors du BRA 1973

Témoignage de Jules Arnaud : “Il a plu toute la nuit à Grenoble et encore au moment du départ qui se donnait depuis l’anneau de vitesse de Grenoble sur le boulevard Clemenceau. Les bénévoles qui devaient monter à la Croix de Fer, ont du improviser leur ravitaillement au Rivier d’ Allemond (sous la statue du poilu en bronze) … Le seul véhicule qui a osé franchir le passage à gué, est la DS break de FR3 qui possédait une suspension à hauteur ajustable !“

Didier Remond nous communique une narration de Pierre Roques, qui part avec son épouse sous un déluge depuis Grenoble pour accomplir son BRA : voici quelques extraits du bouquin ” Du soleil dans mes rayons” de notre regretté ami qui relatent le passage du gué du Maupas lors de ce BRA bien arrosé.

"Lorsque parurent en sens inverse quelques spécimens de randonneurs bien connus de Godefroy pour leur expérience, leur solidité et leur résistance aux impondérables de la météorologie, le doute ne fut plus permis. Il se passait, quelque part au-dessus, quelque chose d’anormal. Ce fut à cet instant que Godefroy pensa au gué du défilé de Maupas. Et d’expliquer à sa femme qu’après le Rivier la route redescend un peu avant de se faufiler en une mince corniche sous les escarpements des Sept Laux, là au détour d’un virage une cascade éclabousse habituellement la chaussée : mais il était bien possible qu’après toutes ces pluies… Le spectacle était effectivement inquiétant. La cascade dévalant des Sept Laux s’écrasait à grand fracas tout près de la route et les eaux bouillonnantes  franchissaient l’étroite chaussée.  De temps à autre, un courageux tentait sa chance, plaçant les pieds de son mieux, au hasard de son intuition ou de son instinct de conservation. Puis, parvenu sur la rive opposée, le rescapé s’ébrouait et se mettait à trottiner un moment, son vélo à la main, pour chasser le trop-plein de ses souliers. A la vérité, Godefroy et sa femme hésitèrent peu. Godefroy effectua une première fois la traversée, pour passer son vélo et tester la difficulté; après quoi, il revint chercher la monture de sa femme qui n’avait plus qu’à suivre.”

Le pire étant passé, le meilleur arriva avec le soleil retrouvé au sommet de la Croix de Fer. A 15 h ils passèrent le Galibier. Vers 18h30, dans la Vallée de la Romanche ils sont rattrapés par un petit “Cent Cols” barbu “véloce comme un sprinter” : Henri Bosc.

[Archives BRA 1973 : 14 juillet 1973………. ou le B.R.A avant la fête……………(récit d'Alain Viguier) - fichier pdf à télécharger en fin d'article].

28ème BRA – 20 juillet 1975

2200 participants, 2000 arrivants

Sens Galibier – Croix de Fer

Départ à partir de 3 heures du Palais des Sports. Une innovation : le contrôle de l’éclairage au départ.

Passage de la Cascade des  Sept Laux dans le défilé du Maupas (photo Pierre Guyot, agence A.I.G.L.E.S)

Avant l’éboulement, la route franchissait à gué ce passage. Cette photo nous a été transmise par Didier Rémond. Elle est extraite du livre : Pratique du Cyclotourisme de Jean-Pierre Copin.  Nous n'en connaissons pas la date exacte : d'après le sens de parcours, 1971 ou 1975 probablement.

1975, c’est le « boom » du vélo… tous les clubs cyclos prospèrent et de nombreux se créent. C’est une période où le BRA double le nombre des participants à chaque édition. Bernard Thévenet s’impose sur le Tour de France devant Eddy Merckx, et contribue sans doute à cet engouement pour la petite reine.

Les CTG répondent présent pour l’organisation de ce BRA avec son nouveau statut, malgré des moyens rudimentaires. Le BRA de 1975 “a droit” à un compte-rendu dans le journal “le Monde” écrit par Michel Delore  (fichier pdf à télécharger en fin d'article).

Documents :

1936- Annonce-du-BRA-1961-par-Fourmy.pdf

1937-Compte-rendu-du-BRA-1937-Le-cycliste.pdf

1947-BRA-Velo-1947-08-04.pdf

1947-BRA-1947_(presse locale).pdf

1961-Annonce du BRA 61 par Fourmy.pdf

1967-Semaine-Federale-et-BRA-1967.pdf

1969-CR BRA-1969-Pierre-Roques.pdf

1969-BRA 69 Remarques de Pierre Maisonneuve.pdf

1973-BRA 14 juillet 1973.pdf

1975 CR BRA 75 ( Michel Delore - Le Monde).pdf

Des impératifs de taille de fichier nous ont obligés à reporter dans un autre article la suite de celui-ci, qu'on trouvera sous le lien suivant :

2ème PARTIE : DE 1977 À NOS JOURS

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