Un Profil Olé-olé à Oyeu

Si par un beau jour d’automne, un petit nouveau du Club vous demande « c’est quoi au juste un parcours vallonné ? ». Vous ne lui répondez pas. Vous l’amenez direct sur ce tracé, il est pas bête, il comprendra…

Si au contraire vous vous refusez de retourner sur ces monts et ses vaux, deux solutions ; 1- vous lui lâchez le numéro Openrunner, 2- pédagogue comme un Jean Pierre G. vous précisez « un parcours en dents de scie ».

Moi je dirais plutôt « en dents de requin », tellement les bosses ressemblent à des incisives. D’ailleurs Marie Dvz, qui s’y connait bien dans le domaine des ratiches, approuve cette expression. Il faudra que quelqu’un l’y amène.

(source: Openrunner)

A Oyeu, ce matin du dimanche 29 septembre nous étions douze, mais par un prompt renfort nous nous sommes retrouvés à treize, 7 dames et 6 hommes, dans la fraîcheur d’un mois de septembre qui ne s’en cache pas. La première descente à l’ombre était là pour nous réveiller, mais la première bosse sévère (celle de Fichaillon) était là pour nous réveiller… ce genre de sensation s’est reproduit toute la journée durant. Mais ne vous méprenez pas, il y a eu aussi du plat, et puis petite récompense en plus du soleil, le temps clair nous a permis de voir à plusieurs reprises le Mont Blanc.

Contrairement au profil, le paysage y est calme et verdoyant, les noms sont doux et pittoresques : Bas Biol, Nivolas-Vermelle, Sérézin-La-Tour, Tribouillon, Torchefelon, …

Les vaches nous regardaient passer, les Milans noirs jouaient avec la fraiche brise, les corbeaux croassaient (et évitaient de coasser), et les chiens se jetaient gentiment sur les clôtures. Le Pérou donc.

A Nivolas-Vermelle, ce fut le point de retour, et là le vélo est devenu un peu plus lourd, c’est que la série des montées à fortes pentes nous attendait. Curieusement, c’est en haut de ces coups de fondement (ma Grand-mère ne m’a jamais autorisé la vulgarité) qu’il y en avait toujours un qui demandait qui a tracé ce parcours. Heureusement l’heure du casse-croute est arrivée à Torchefelon où le parvis de la Mairie s’est montré accueillant, de même que l’épicerie-bar-auberge – ouverte le dimanche, assez rare pour être souligné.

Au Lac de Paladru, les plus hardis ont respecté la trace en montant sur Bilieu, tandis que les plus lassés ont préféré la piste cyclable le long du lac, avec un segment gravel agrémenté de promeneurs du dimanche. Rejoindre Oyeu depuis Charavines demande un dernier effort. C’eût été dommage de finir par une descente !

Au terme de cette balade bucolique, nous avons eu le plaisir de gravir 13 montées, dont 6 félonnes. A ce jour l’auteur du parcours est toujours en fuite. Les gendarmes essaient de tracer sa carte bleue, mais depuis Torchefelonne celle-ci est muette. C’est un malin, dorénavant il paye en liquide.