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Séjour Aout 2024 Ortles Italie

Quelques images (diaporama Gérard Galland)

Ça commence fort le 1er jour pour le tout petit groupe de courageux qui a choisi le grand parcours et la montée du Mortirolo avec ses 1300 m de dénivelé sur 13 km : ça laisse des traces… Le lendemain, pas question d’éviter le Passo Gavia (2 618m) avec sa route pentue qui se rétrécit progressivement, mais heureusement très belle et peu fréquentée.

Après une bonne nuit on était tous prêts pour se confronter à ce géant d’Italie que tout cyclo doit cocher au moins une fois dans sa carrière. Bon, je reconnais qu’au sommet du Stelvio on se croirait plutôt au marché de Vintimille qu’au sommet d’un col alpin avec tous ces restos et autres marchands du temple qui vous proposent maillots et autres souvenirs impérissables.

Heureusement, la descente du côté nord nous fait oublier tout ça : vue d’avion sur les 48 lacets qui serpentent au milieu de prairies vert fluo sous le regard des glaciers sommitaux qui malheureusement se font, chaque année, de plus en plus discrets.

Après cette étape de choix, nous ignorons que le spectacle n’est pas terminé : à l’arrivée devant l’hôtel où le car nous attend avec nos bagages, notre ami Paul se propose de nous faire le ‘’coup de la valise’’ : je suis par hasard à côté de lui devant la soute du car et il m’annonce sans rire qu’il ne voit pas son auguste bagage ! Après confirmation qu’il l’a oublié à l’hôtel précédent c’est le branle-bas de combat et le déclenchement du plan Orsec pour récupérer la précieuse valise.

On envisage le taxi, la location de voiture, le train, le bus, finalement ce sera le taxi pour le lendemain. Mais pour ne pas laisser notre ami transpirant dans son jus, de bonnes âmes lui proposent, qui un tee-shirt, qui des chaussettes, un bas de survêtement et le soir au diner ni vu ni connu, il brille de tous ses feux comme si de rien n’était…

Je n'irais pas jusqu'à vous dire, ce serait de la gourmandise, que pendant le séjour, la batterie de Paul avait décidé de se faire la belle en glissant de sa sacoche pour atterrir sur la chaussée, heureusement récupérée par un suiveur charitable qui eut le bon goût de ne pas la percuter et s’éviter ainsi quelques ennuis avec sa clavicule.

Soyons un peu sérieux : ce très beau séjour n’aurait pas pu naitre sans les compétences et la minutieuse préparation de Pascal, Gérard, Didier et la double casquette d’organisateur et de vélociste de Daniel qui a su officier en heures supplémentaires pour les différents incidents mécaniques inhérents à un séjour de 31 cyclos.

La météo fut clémente sauf au retour où à partir de Crolles d’inquiétants nuages sombres firent leur apparition.

L’arrivée sur le parking de l’hôpital sud sous un déluge de pluie tropicale nous vit patauger dans une mare de 10 cm d’eau pour récupérer nos vélos et nos bagages. Un participant humoriste trempé jusqu’aux os eût encore la force en voyant à mes pieds mes belles claquettes blanches de piscine de me dire ‘’ toi au moins tu as les bonnes chaussures’’!

Un grand merci à Jules qui m’a ramené à la gare routière avec mon légendaire énorme sac et mon vélo et à tous ceux, j’en suis sûr, qui m’auraient hébergé si j’avais raté mon car et dû passer la nuit sous les ponts de Grenoble.