La montagne de Jean Ferrat 06-07/2012
Oui Jean, que ta montagne est belle ! Ce n’est pas la cinquantaine de CTG partie la découvrir, qui me démentira.
Après un départ en car avant l’aube, nous nous retrouvons à proximité du col de l’Escrinet, dans une ambiance automnale, pour nous élancer vers le col de la Fayolle.
Nous sommes cette fois-ci une douzaine alors que le groupe principal descend explorer la vallée du Mézayon pour nous rejoindre plus tard, pour le pique-nique, au château de Crau à proximité du volcan du même nom.
C’est donc dans une brume tenace que nous grimpons les premiers kilomètres qui vont nous mener vers une courbe de niveau (autour le 850m) que nous suivrons jusqu’au col de la Fayolle. Comme à l’accoutumée, l’ambiance est sereine dans notre groupe et des haltes fréquentes permettent d’entrevoir ou de deviner la beauté de ce paysage ardéchois au relief tourmenté et recouvert de châtaigners.
Au col de la Fayolle, 4 d’entre nous, chasseurs de col en devenir ou confirmés nous faussent provisoirement compagnie dans le brouillard pour le col de Miraud, le bien nommé !
Une périlleuse descente gravillonnée vers St Joseph-des-Bancs nous conduit tout droit… au premier café de la journée en attendant le retour de nos centcolistes. Une route en corniche nous mène alors vers le col de Genestelle que nous retrouverons dans l’après midi.
La forêt de châtaigners se fait plus dense et certains ne résistent pas à un ramassage qui a tôt fait de déformer les poches des maillots et alourdir les sacoches. Le château médiéval de Crau nous apparait alors dans toute sa splendeur au détour d’un virage et nous parvenons à notre prairie à pique-nique sous un tunnel de châtaigners centenaires.
L’espace est suffisamment vaste pour recevoir tout le groupe puisque nos amis du grand parcours nous rejoignent en déplorant la chute de Vincent dans les gravillons du col de la Fayolle. Son séjour de 24h à l’hôpital ne révélera heureusement rien de grave et nous aurons la joie de retrouver son optimisme de lendemain.
Nos forces retrouvées, nous sommes à présent 19, sous un timide soleil, à enchainer les lacets étroits d’une descente qui nous conduit vers la vallée de la Volanne. Ce beau torrent, quoiqu’un peu sec, nous amène à découvrir le village perché d’Antraigues, au confluent de la vallée de la Volanne et des ruisseaux du Mas et de Bise
Un passage sur la tombe du poète, chantre de ces lieux, et nous voilà dans son auberge « La Montagne ». Cafés et boissons alcoolisées ou non nous laissent le temps de profiter de la quiétude de la place malheureusement envahie de voitures mais animée par les traditionnels boulistes sous l’œil expert de Michel Laurent. Nous repartons ensuite vers le col de Ginestelle par une montée en pente douce et régulière empruntée également par l’Ardéchoise. Notre compte de dénivelé est pratiquement atteint lorsque que nous filons, là encore sur des gravillons, vers St Privat par des routes sans indication que seul mon GPS et les indications des connaisseurs nous permettent de suivre sans erreur. « Les jardins intérieurs », nous accueille pour le repas et la nuit dans un ancien moulinage (travail du fil de soie) au décor rustique, dont le formica même, nous rappelle la chanson qu’interprètera d’ailleurs notre groupe après le kir à la châtaigne…
Contre toute attente, la météo du dimanche s’avère plus propice que celle de la veille et c’est plein d’espoir de soleil qu’une dizaine de Roues Cool gravissent les premières pentes du Coiron après une étape à Lussas où nous rejoignons le groupe du grand parcours. Isabelle ne résiste pas à l’attrait de la gent masculine, majoritaire dans ce groupe, Patricia l’ayant également précédée dès le départ.
Au terme d’une longue montée dans une végétation très différente de la veille, nous accédons au col du Benas puis à la route panoramique du Coiron où nous pique-niquons au pied des éoliennes. Des routes improbables et à peine cartographiées nous conduisent alors vers une belle descente en direction d’Alissas, terme de notre périple. Quelques arrêts devant des orgues basaltiques et nous dévalons à la recherche d’un ultime bistrot que jamais nous ne trouvâmes. Les vélos sont chargés sur la remorque et notre voyage de retour marque la fin de ce week-end partagé avec la famille du CTG, et déjà, l’envie de repartir bientôt.
Les Roues cool ne roulent pas pour les statistiques, mais, pour celles du club, nous avons donc parcouru une centaine de km avec 1500m de dénivelé.
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