Luchon Bayonne 23-24 juin 2018
Article rédigé par Alexandre Orazi (texte et photos)
Luchon va également accueillir le Tour de France
L’idée nous est venue en discutant, avec Jean Pierre Roux, le soir de l’assemblée générale du CTG en novembre 2017. Pourquoi ne pas faire la Cyclo-montagnarde des Pyrénées Luchon Bayonne sans trop savoir en quoi cela consistait. Mais le défi était lancé !!!!!!
En début d’année, les choses se précisent, nous nous inscrivons sur le site de l’aviron bayonnais (inscription et hébergement) et nous réservons notre transport en train pour nous rendre à Luchon sans savoir bien sûr que la SNCF serait en grève à cette période.
Puis s’en suit la longue période de préparation, perturbée en début de saison par un temps maussade. Nous faisons les parcours les plus longs de tous les rallyes du département (Vizille, Coublevie, Seyssins, ……) ainsi que des sorties programmées avec quelques enchaînement de cols pour finir par le BCMF des Aravis.
Alors que le jour J approche, nous apprenons que la route entre Gourette et Laruns est coupée suite à un éboulement. Les organisateurs ont mis en place une déviation entre le col du Soulor et Louvie-Juzon. En résumé, notre hébergement du samedi soir à Béost devait être le premier sur la route à 160 Kms et se retrouve donc le dernier à 203 kms. Super !!!!! Mais bon, ce sont les aléas des cyclos de montagnes.
Voilà, nos vélos sont dans les housses et nous sommes prêts pour le départ.
Après un voyage agréable que nous avons avancé suite aux grèves de la SNCF, nous arrivons à Luchon le jeudi après midi, jour de la fête de la musique et du match de foot de la coupe du monde France Pérou : une belle ambiance. Le vendredi,
Le Pavillon Normand
nous profitons de la journée pour découvrir cette petite ville thermale dont les thermes romains vous accueillent avec des sources sulfurées sodiques, dont les températures sont comprises entre 65 et 73°.
Le vendredi après midi, nous nous rendons au Pavillon Normand, point de RDV de la Luchon Bayonne. Nous apprenons que notre gîte se situe à 5 kms de Luchon : avec nos vélos et nos sacs, cela va être difficile de s’y rendre. Mais les organisateurs, sans aucun problème, nous disent : « ne bougez pas les Grenoblois, on vous emmène avec notre véhicule et demain vous partez en tenue, on se charge de récupérer vos bagages au gîte » . Quel soulagement !!!!!
Nous voilà au gîte avec une cinquantaine de cyclos, les sujets de discussion tournent principalement sur les cols à gravir le lendemain. L’ambiance est sympa, et après un bon repas tout le monde dort (plus ou moins).
Le lendemain, après le petit déjeuner pris à 5h30, nous passons la ligne de départ à 6h32 et nous attaquons par le col de Peyrsourde que nous passons à la fraîche, puis le col d’Aspin.
Le col d’Aspin : ses cyclos et …ses vaches
La route est étroite et les pelotons de cyclos espagnols avec leurs voitures suiveuses créent une belle confusion dès les premiers lacets. Nous passons le col d’Aspin à 10h, le soleil est déjà haut et commence à réchauffer les organismes. Après un bon ravitaillement et une descente rapide, nous arrivons vite au pied du Tourmalet. Les 17 kms de montée resteront gravés dans nos mémoires, surtout à partir des paravalanches avant la Mongie et jusqu’au sommet, où les pourcentages font mal aux jambes. Nous venons de passer le 3ème col de la journée, il nous reste le Soulor. Au ravitaillement, le vélo de Jean-Pierre appuyé sur une barrière bascule sous le poids de 4 vélos espagnols, mais sans gravité apparente !!!!!!!
Nous attaquons la descente dans un peloton de cyclos espagnols qui roule à une bonne allure et nous arrivons en moins d’une heure à Argelés- Gazost au pied du Soulor.
Dans la montée, je roule devant en pensant que Jean Pierre me suit et je fais la première partie du Soulor sans me rendre compte qu’il n’est pas derrière. Puis arrive la partie la plus soutenue, je ne vois toujours pas Jean Pierre. Je ne me fais pas de souci, je sais qu’il va me rattraper dès les premiers lacets. Mais mon objectif est de tout faire pour qu’il ne me rattrape pas !!!!! Arrivé au col, toujours pas de Jean Pierre. Je l’appelle et il m’annonce que son étrier de frein est coincé suite à la chute de son vélo et qu’il a fait toute la première partie du Soulor avec une roue frottant sur le patin de frein. Il arrive au Soulor exténué. Après un bon ravitaillement, nous voila repartis pour effectuer la déviation mise en place suite à l’éboulement de la chaussée (58 km avec 500 de D+). Nous arrivons à notre hébergement à 20h15 après 203 kms et 4500 de D+.
Nous récupérons nos sacs et nous constatons que nous sommes loin d’être les derniers. Il reste encore beaucoup de bagages dans la cour, des cyclos arriveront encore de 20h30 à 22h et même certains n’arriveront pas à l’hébergement, leurs sacs étant restés dans la cour toute la nuit.
Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, il nous reste à parcourir 160 kms et 1300 m de D+. Nous partons à 6h45 de Béost et nous roulons en peloton vers Olorons Sainte Marie à 40km/h sans prendre aucun relais !!!
Sur ce parcours de 160 kms, il n’y a qu’un seul ravitaillement à mi parcours, au Col d’Osquich, que nous passons à 10h20 puis c’est une route à travers les collines qui déroule son tapis. Ce parcours est casse patte mais nous le réalisons à la vitesse moyenne de 24 km/h et nous arrivons à Bayonne à 14h.
Là, nous retrouvons nos amis organisateurs de l’Aviron Bayonnais qui nous demande nos impressions. Nous les retrouverons en 2019 pour le 50ème BRA.
Voilà, nous venons de réaliser la Luchon Bayonne 2018 et nous en garderons un souvenir partagé entre les paysages magnifiques, l’ambiance chaleureuse et la difficulté de certains passages dans des cols mythiques.
Le lendemain, après une nuit de repos, nous reprendrons nos vélos pour visiter Bayonne et Biarritz avant de reprendre le chemin du retour………..
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