Rando sacoches 2024 dans les Gorges de l'Allier
Du soleil au-dessus des nuages, en sacoches dans les gorges de l’Allier, la Margeride et le Livradois…
Départ le 21 mai pour se retrouver à Lempdes. Une date printanière, le temps des cerises…
Pourtant, là-bas, là- haut, on longera des lilas blancs en fleurs et les odeurs entêtantes des genêts éblouissants. Des pelouses de champs et prairies ondulantes, des bois de feuillus qui se partagent pins et épicéas, des cocardes de coquelicots, bleuets et narcisses. C’est de la grande nature, de la verte campagne, des corps de fermes en pierres dorées, des villages épars et déserts, des petites routes qui serpentent à l’infini : idéal pour une ribambelle de cyclos multicolores, le jaune, le vert pomme et le rose fushia menant la troupe.
Idéal avec ces ciels baudelairiens, pommelés de gros cumulus, ces bleus en écharpe passagers et discrets, ces menaces d’orages, ces gouttes qui ne font que s’égoutter ou qui se déchaînent soudain… « On cape, on décape, on recape ? » « On continue, on s’abrite, on attend ? »
Il y a eu des cafés providentiels à Ruynes en Margeride et Allègre, des bistrots d’un autre temps, chez la nonagénaire Jacqueline à Pinols, au comptoir des blancs limés à la Roche de Régnier ou sur la terrasse du café de la Marianne qui met volontiers la friteuse en route mais n’accepte que les comptes globaux… Et juste avant, des coups de pompe fabuleux mais des chansons qui valent des coups de pédales. Car on chante en vélo sacoches, du Brassens « une jolie fleur dans une peau… », Graeme Alwright « buvons encore, une dernière fois à l’amitié, l’amour, la joie », Calogero « Voler de nuit, voir ce qui nous unit. »
Et pour ce faire, il y a ceux qui prennent un acompte et nous rejoignent en commençant par la dernière étape, Gigi et Pascal, Catherine et Raoul, il y a les nouveaux sacochards, Christiane, Rémi et Chantal, les anciennes qui reviennent, Renée et Anne. Daniel et Danie, le fidèle tandem, créateur des tracés, responsable des hébergements, organisateur du groupe. Et tous les autres qu’on rencontrera au fil des jours et des anecdotes puisqu’on est 24 au matin de ce X ème rendez-vous du CTG.
La doudouce, ce qu’elle aime dans le vélo-sacoches, c’est qu’elle n’entend pas parler de chiffres. Les pignons, les plateaux, les développements, la moyenne, on oublie, chacun fait sa sauce et on arrive tous à bon port, avec ou sans assistance, même si les GPS ne sont pas unanimes sur la distance précise. La seule chose qu’elle enregistre, c’est « mouline » et elle, ce qu’elle aime, c’est la liberté de mouliner quand et comme elle veut. « C’est ça les vraies vacances », dit Marie qui essuie quelques émotions quand son moteur s’arrête. Et que dire de Bernard, le routard des périples avec son inconditionnel Bob l’éponge, quand son dérailleur fait des caprices.
Chacun signe un petit quelque chose : Chantal et son bouquet d’anniversaire, Christiane et son maillot pris dans la roue, une chute, le guidon qui gondole, les dents qui chevrotent, le descentes vertigineuses de Marik et d’Evelyne.
Certes, ce n’est plus « les 700 kms et 14000 m de dénivelé de la semaine en Corse en 2011 » chers à Jules, mais on voit quand même du pays et on découvre des spécialités auvergnates de fourme, truffade, écrasé de pommes de terre, sauce forestière, glace à la verveine et crêpes à la myrtille. Le sommet de la gastronomie reste de déguster un jambon de pays, sur le plateau du Mézenc, lors une échappée entre grimpeurs et 1400m de côte pour une journée de repos.
On pédale, certes, mais on sait jouer les touristes dans les escaliers du Puy-en Velay ...
... sur les pavés du vieux St Flour, ou devant les maisons à colombages d’Ambert. Et l’on s’accorde à dire que le viaduc de Garabit « ça valait vraiment le coup » car pluie du matin n’arrête pas les ctgistes. Les gorges de la Truyère, le monument du mont Mouchet ...
... les chicanes du pont de la Chartreuse (15ème siècle) pour enjamber la Bonne, la visite de St Julien d’Ance ...
... où chante une rivière si chère au doudou sont autant de touches patrimoniales dans une région qui s’inscrit dans l’immensité de ses vallonnements et la béatitude de ses troupeaux ...
... Un soupçon d’ennui pourrait flétrir la vitalité de ceux qui vivent là s’il n’était la générosité de leurs bavardages. On évite les villages peu engageants de Coupe-gorge ou trop pauvres pour nous offrir un abri comme Job… On passe au col des Supeyres (1366m ), on côtoie des champs d’éoliennes, on emprunte un bout de voie verte… Finalement, tout le monde s’accorde pour suivre le même tracé, et si on abandonne le grand et le petit, c’est pour mieux rire ensemble.
Le soir, Jeannot raconte des blagues, Catherine nous apprend le cercle circassien, certains coinchent quand d’autres chantent encore…
Mais déjà Gigi et Pascal nous quittent pour se rapprocher des warm showers, et le 28 mai, on boucle le tour dans l’ivresse d’un vrai beau temps : 400 km et 7000 m de dénivelé ...
... certes, ce ne sont pas des exploits, juste un goût d’aventure partagée avec les copains !
P.S. Pour celles et ceux qui voudraient suivre plus précisément les étapes, se reporter à l’open runner préparé par Daniel et scrupuleusement suivi, même s’il n’y paraît rien…
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