Le pays des volcans d’Auvergne : le couteau suisse des randonneurs
Ce compte-rendu des quatre jours passés à Laschamps est forcément extrêmement partiel. J’aurais voulu relater un peu plus ici les journées de tous les groupes. Mais n’ayant fait partie que du groupe “VTT”, ma perception générale n’est que limitée. Les articles d’Evelyne Du. et d’Evelyne Des. sur ce séjour viennent fort heureusement la compléter.
Au sortir de la forêt, l’espace s’offre à nous.
Au programme il y avait tout d’abord la diversité de l’offre : 2 jours, ou 3 jours, ou 4 jours ; mais aussi le choix entre plusieurs « modes d’expression », avec du vélo de route, du gravel, du VTT, de la randonnée pédestre, et même du tourisme. Le mixage selon l’humeur était prévu, et certains ne s’en sont pas privés.
C’est que la topographie des lieux le permet, avec un plateau nonchalamment vallonné, une chaîne de puys concentrés et bien rangés, et surtout une multitude de routes, pistes et chemins s’offrant aux randonneurs de tous poils. Nous aurions pu aussi tester la trottinerbe motorisée, proposée au centre de Ski de Fonds de Guéry, mais ça, ce n’était pas prévu au programme.
Ces multiples façons d’exploiter ce plateau, ce n’est pas tout-à-fait « Edward aux mains d’argent », mais ça ressemble tout de même à un couteau suisse !
1er jour – vendredi après-midi : Il s’agit de dérouiller les jambes après 3 heures de voiture.
Entre puys et collines, on trouve du plat
rassurez vous: l’escabeau reste sur place !
Les « cycloroutes” s’adonnent à un tour des volcans du Sud de la chaîne et trouvent en route (en chemins) quelques motifs de reproche au traceur… les « gravelistes » (personne n’ose les qualifier de « graveleux ») vont également vers le Sud à la rencontre des lacs de La Cassière et d’Aydat, et se montrent le soir surpris par la difficulté de certains segments gravel jugés « limite-VTT ». Le groupe des vététistes (à deux, ça fait un groupe, non ?) quant-à eux, ont dû évaluer le poids de leur monture en la faisant passer par-dessus des barbelés ; il leur a fallu aussi réapprendre à monter sur un escabeau.
Bref, le soir, il y avait de quoi parler au moment de l’apéro. La synthèse de cette journée s’est donc rapidement trouvée : les routiers ont fait du gravel, les gravel ont fait du VTT, tandis que les VTT ont fait de l’escalade. Tout ça, c’est pour élever notre niveau…
Cols franchis par les cycloroutiers : le col de La Moréno (1062m); Par les vététistes : collet de Mercœur (1093m)
2ème jour – samedi : Tour de la chaîne des volcans (partie principale Nord) pour tout-le monde.
la grue à pinces des fêtes foraines, mais en grand
La chapelle Saint Aubin érigée sur une source fraîche.
Là, les vététistes ont connu une augmentation de 50% et se sont, par un effet de solidarité de la part de Jacques, portés à 3 personnes. Ils n’ont pas eu la chance d’aller, comme les autres, sur le site de land-art crée par Thierry Courtadon en pierre de Volvic (voir l’article d’Evelyne Des.). Mais poussés par la soif, ils ont pu se détourner de leur circuit pour rejoindre une fête populaire et champêtre sur de vastes prairies au pied du Puy de Dôme. Outre les nombreux stands dont certains plutôt insolites, ils ont pu admirer le funiculaire tout de Tour de France vêtu, dans la perspective de voir prochainement les champions gravir exceptionnellement le Dôme. Le jaune étincelant et les fiers pois rouges sur ce petit train contrastent avec les images noir et blanc du duel roue-contre-roue en 1964, entre un Anquetil et un Poulidor exténués, debout sur des pédales peu coopératives.
Le plateau forme un col entre le “Dôme” et le Pariou.
Le Pariou et son chemin (très) aménagé.
Cols franchis par les cycloroutiers: le col de La Moréno (1062m), Col de La Ventouse (964m) , plus col des Goules – 997m par Bernard M. (chasseur de cols éclairé)
Par les gravelistes : Col de Ceyssat (1077m),
Par les vététistes : collet de Mercœur (1093m), col de La Moréno (1062m), Col de Ceyssat (1077m), Le Traversin (1135m), col des Goules (997m)
3ème jour – dimanche : lacs et plateau
Ce jour-là, tout le monde était à l’Ouest (… du Puy de Dôme), pour d’abord se rafraîchir les idées au Lac de Servières, pique-niquer au Col de Guéry tout en contemplant le panorama plongeant sur les roches de La Tuillère et de Sanadoire, cheminées volcaniques exprimées par leur seule lave interne solidifiée et extrudée.
Le Lac de Guéry n’est qu’à trois coups de pédales en deçà du col, mais il en faut un peu plus de quinze pour remonter et envisager le trajet de retour. Les gravelistes qui s’étaient joints aux vététistes pour l’aller, quittaient ces derniers pour descendre sur Orcival, tout comme les routiers qui d’ailleurs étaient repartis de là 30 minutes avant. Pour tous ceux-là le retour s’est fait en traversant la chaîne des volcans par la route qui passe à la Maison du Parc. Les VTT quant-à eux apercevant au loin le Dôme comme un phare, ont ensuite abordé la chaîne par le Sud, en plein dans la forêt de hêtres.
Orcival attendait les cétégistes.
Cols franchis par les cycloroutiers : Col de Guéry (1268m)
Par les gravelistes et les vététistes: Col de Guéry (1268m)
4ème jour – lundi : Pour cette matinée, programme à la carte.
Au Sud de Laschamps
Une petite plaine riante au pied du Puy de la Vache
Certains optent pour le départ pur et simple, d’autres se tournent vers une ascension pédestre du Puy de Dôme, pour profiter différemment de ce paysage si particulier à nos yeux alpins. Reste deux petits groupes de cyclistes pour une boucle de détox. Deux vététistes s’offrent une dernière dégustation de ces paysages variés, notamment sur le GR4, au pied du Puy de La Vache. La palme de la diversification revient sans doute à Jean Pierre, qui s’est offert une montée du point culminant en funiculaire paré d’or et de pois rouges. C’est vrai que nous y sommes bientôt, à attendre la Caravanne publicitaire et attendre les cadeaux jetés depuis les drôles de chars !
Mais il faut noter que de ce sommet, personne ne s’est essayé à descendre toute voile déployée, suspendu à un engin nouveau que l’on nomme parapente.
Cols franchis par les cycloroutiers : Col de Ceyssat (1077m), col de La Moréno (1062m); Par les vététistes : collet de Mercœur (1093m).
photos: Alain B et Jacques C.
Ω Ω Ω
Par mauvais temps aussi, le Puy de Dôme veille sur nous.
Jours -35 – jeudi-vendredi en mai : deux parcours VTT ont fait l’objet d’une reconnaissance avec mon compère Bernard D., qui a bien voulu faire 600 km avec moi en voiture pour finalement rouler sur les chemins par 4° Celsius sous la pluie sans éroder son calme pour autant. Ce repérage, forcément partiel en raison des conditions, nous a servi tout de même à vérifier que dans ce terrain volcanique l’eau ne stagne pas sur les chemins, et que la pluie du matin ne rime pas forcément avec chagrin. Que Bernard en soit grandement remercié ici. « Reconnaissance » : voilà un mot qui dans ce périple porte bien sa double résonance.
Alain Berger
1 Commentaire
Dumont sur 04/07/2023 à 22:02 #
Merci encore Alain pour ces 4 jours et ton article qui associe humour, connaissances et compétence…
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