Ca bouchonne dans le Luberon
Ah, qu’il était attendu ce 1èr séjour pour 66 impatients qui avaient eu la chance de passer au travers des petits tracas de la vie pour être présents dès le dimanche soir au centre VTF de Céreste en Luberon
Installation, prise de marques, 1ers verres au bar, discours d’accueil, etc. Rien que de très classique pour pour les cétégés excités à l’idée d’en découdre sur la route.
Pour ma part, je ne ferai qu’un rapide survol de ma sélection qui ne sera qu’une des 3288 combinaisons (Si, si, j’ai fait le calcul) préparées par les organisateurs (qu’ils , Daniel et Patrick,
en soient ici vivement remerciés). Et encore, je n’ai pas intégré au calcul le bonus de la Route des Cèdres ni le « rab des costaux » qu’aura été l’ascension du Mont Ventoux par Sault le dimanche du retour. Rien que de très normal pour le jour des seigneurs…
…En vous invitant à lire l'excellent récit de notre ami Rémi.
J1 - S’agissant d’une mise en jambes, il convenait après analyse fine du programme
de respecter la philosophie du séjour en débutant tranquillement par le parcours moyen en ce début de semaine, un parcours également choisi par une majorité de participants.
Il aura donc fallu découper le « troupeau » de cyclos au départ, en moyen « mou », moyen « rapide », moyen « très cool », etc. le tout à l’avenant.Avec une 1ère élévation dès la sortie de Céreste, les groupes allaient très vite se constituer. Ce tour de la Montagne du Lubéron permettait d’épingler 2 cols : Aire dei Masco et Montfuron (et son moulin - voir ci-dessous)
pour un dénivellé total de 1 078 m et 66 km (mon Garmin) avec un retour sur le centre de vacances « en roue libre ».
Un retour précédé d'un regroupement ponctuel à La Bastide Les Jourdans
Pour la petite histoire à quelques encablures de l'arrivée, la présence d’un suceur de roue (Daniel ) accroché à mes basques faillit me faire rater la piste cyclable à droite qui devait nous libérer des voitures sur une route bordée de platanes, relativement dangereuse à cet endroit.
Et une journée de passée , il ne restait qu’à s’attaquer à un 2ème activité avec une partie de pétanque endiablée avant de passer à table (non sans avoir été à la recherche d’une carte SIM volante en cette fin de journée en plein air).
J2 – demi surprise et mauvaise nouvelle : matinée très humide avec cependant quelques perspectives d’amélioration pour l’après-midi.
Ce fût pour nombre d’entre nous la possibilité de faire un peu de tourisme (visite de Manosque en voiture avec mon binôme et nos adversaires de coinche).
Passé le déjeuner en mode pique nique débrouille au centre, les cétégés se sont dispersés en mode puzzle aurait dit le Tonton flingueur. M’étant fixé un départ à 15h, j’avais eu le nez creux en terme de prévision météo : grand soleil ; par contre mon manque de charme avait fait que je me retrouvai seul sur le petit parcours prévu en J3.
J’avais sélectionné le parcours le plus court de la semaine au départ de Céreste, soit 46 km et seulement 750 m de dénivelé pour découvrir les gorges d’Oppedette et Simiane-la-Rotonde.
Seul face à l’adversité (le vent), j’ai donc pris l’air, souvent de 3/4 face, puis « du gaz » sur le promontoire dominant les superbes gorges .
Souhaitant « raccourcir » le trajet en allant au plus court j’ai pu tester la fonction Pente de mon GPS qui affichera 27 % (un panneau local indiquait même 30%) pour atteindre la rotonde en ligne droite en bordure du bourg en m’affranchissant des lacets. Personne n’avait été là pour m’en dissuader mais surtout pour témoigner que j’allais mettre pied à terre. Heureusement j’eus un vent un peu plus favorable pour le retour par le col des Quatre Chemins et le petit village de Viens.
J’allais y être rejoint par un petit groupe de 4 irréductibles comme moi, encadré par Francis. La petite route permettant de rejoindre le centre sans passer par le bourg allait malheureusement servir de cadre à une fâcheuse attaque de canidés sur la personne de Fabienne qui, en queue de peloton, devrait garder les traces des crocs sur un de ses mollets pendant un certain temps, au moins le temps que la plainte soit traitée par les gendarmes…..
Après être repassé plusieurs fois devant cette maison isolée sans revoir de chiens, me revînt en mémoire la relation féroce qui unissait Voltaire et Fean Fréron son ennemi juré : « L'autre jour, au fond d'un vallon, - Un serpent piqua Jean .Fréron - Que pensez-vous qu'il arriva? - Ce fut le serpent qui creva. »
Et de 2 journées, vite le briefing pour un dîner à un horaire de poulailler….avant reprise la partie de coinche avec mon binôme.
J3 - Souhaitant retrouver le programme originel, la 1ère conséquence en sera de maheureusement zapper les programmes de la 2nde journée centrée sur Saint Michel L’observatoire. Pour tout commentaire sur cette destination ou détail des cricuits, il faudra se tourner vers un autre scribe.
Sélectionner le grand parcours de J2 pour cette 3ème journée n’allait finalement impliqué que refaire la route entre Oppedette et Simiane la route vue la veillesur seulement une dizaine de kilomètres. Mais avec encore plus de vent! Cà c’est sûr. Et surtout un beau parcours jusqu'à Reillanne (aperçu ci-dessous)
Le fait d’être accompagné m’aura en tout cas permis une ascension de Simiane-la-Rotonde
plus avenante que la veille pour une pause déjeuner conviviale.
Ce fut ensuite le ravin de la Combe, un défilé plutôt en mode ascension, vaguement abrité du vent et sous un soleil fort agréable. Une belle récompense à sa sortie avec une longue descente de près de 10 km pour rejoindre l’originalité de la journée et curiosité régionale: le Colorado provençal. Il n’y manquait que les indiens et les chevaux.
Nous allions être une petite poignée pour le visiter sans attendre le parcours dédié à cet effet prévu en fin de semaine. Juste le temps d’égarer une clé de chambre, n’est-ce pas Pascal?
Il était ensuite temps de reprendre de l’altitude et pour retrouver Viens par le col des 4 Chemins et visualiser à plus de 600 m d’altitude sur 360° l’ensemble de la boucle de la journée. Non sans faire une pause chez l’excellent boulanger/patissier/bar du bourg particulièrement bien situé sur la route du retour sans croiser de Cerbères (je l’ai déjà dit).
Et de 3 journées.
J4 – 1ère journée avec un départ délocalisé sur Apt. Les jambes étant « revenues », j’ai regretté de ne pas avoir suivi le courageux Didier parti directement du centre pour une rallonge de 18 km de faux plat (ce qui aurait quand même amené le grand parcours à près de 120 km!!).
Au départ de la sous-préfecture du Vaucluse,capitale du Luberon et accessoirement des fruits confits, cette journée sera le point d’orgue de la semaine.
Des paysages à couper le souffle, des horizons fragmentés de villages perchés, tous plus photogéniques les uns que les autres (non sans conséquence sur le rythme de la sortie). Un tour du Luberon touristique le long ou autour du Cavalon une rivière centrale de 84 km qui nous accompagnera une grande partie du séjour. De fait, cette rivière est souvent bordée d’une ancienne voie ferrée qui reliait Cavaillon à Voix. Son aménagement en véloroute représente ainsi le tronçon provençal du trajet Côte d’Azur–Camargue.
Rien de mieux qu’un diaporama pour traduire la journée ou une litanie de village. Je citerai Bonnieux,
Lacoste et ses propriétaires célèbres (le Marquis de Sade et Pierre Cardin).
Pour la petite histoire et répondre à certaines interrogations de la journée, le château de Lacoste tel qu’occupé par Sade fut détruit pendant la Révolution.
Ce qui en laissa certain circonspect.....
Sa restauration ne sera lancée qu’au milieu du XXème siècle et finalisée par Pierre Cardin qui en réalisa un lieu culturel avec un festival des arts du spectacle vivant. C’est à Vincennes (son donjon) que le divin marquis fut régulièrement interné et à l’asile de Charenton qu’il finit ses jours.
Puis Menerbes, Oppede-le-Vieux
Le temps d’être dévié par une toupie de béton et de chercher la sortie dans le secteur de Maubec ou Robion (j’ai un trou de mémoire..),
il n’était que temps de rejoindre Gordes Plus beau village de France.
Des parements de pierres sèches tous plus élégants les uns que les autres aux bories très discrets mais typiques de la règion.
On voit de tout à Gordes.
Il n’y a donc pas tromperie sur la marchandise, il faut le bien le dire, chacun y allant de sa photographie pour l’immortaliser. Ce sera ensuite le retour sur Apt non sans un arrêt à Roussillon.
Ce n’était plus le désert du Colorado mais le sentier des ocres qui s’offrait aux regards (enfin, derrière Jeannot !).
Pour l'anecdote, l’arrivée à Apt nous permit d’échanger avec le Président du club de cyclo local qui organisait une mise en jambes sur le même secteur.. et pour préparer Tous ensemble à Paris le 2 juin.
Et de 4
J5 – De manière présomptueuse, au départ de Banon, j’allais passer d’une journée cyclotouriste à une journée cyclosportive avec le grand parcours de la Montagne de Bergiès, 80 km et plus de 1400 m de dénivelé.
Ce fut une enfilade de cols ( L’Homme Mort, Macuègne, Bays) avec en ligne de mire le Mont Ventoux qui allait en aimanter certains le dimanche suivant qui nous permit d’atteindre le but de la journée et son observatoire.
Je mettrai sur le compte d’une pause déjeuner au pied de la montagne et des premières chaleurs en ce début d’après-midi, la petite défaillance dans l’ascension du col du Négron. Mettant pied à terre je faisais mienne la recommandation de ne pas m’échiner à pédaler par amour propre.
Heureusement la science des traceurs de parcours allait me « sauver la mise » avec les 23 derniers kilomètres en profil descendant avec de grands coups de pédales avec les frères V.
Un rafraichissement à Banon pour laisser le temps à certain de visiter l'inattendue librairie riche de 100.000 volumes sur 4 étages ou la fromagerie produisant le Banon, spécialité fromagère du lieu aux parfums de thym, romarin, lavande ou sarriette qui nourrissent les chèvres llocales.
Il n’était que temps de rentrer au centre pour fêter notre Président qui nous aura tous mis dans le vent une grande partie de la semaine et ce, en toute modestie et discrétion, comme d’habitude, me direz-vous.
J6 – Pour cette dernière journée toujours aussi ventée, un nouveau départ délocalisé sur Manosque très fréquenté en ce samedi de mi-avril. j'avais choisi la version « moyenne » de ce parcours en mode Montagnes Russes pour parcourir le Plateau de Valensole. Mais d'où vient ce terme qui n’a en fait aucun rapport ave le relief tourmenté d’un quelconque massif ou plateau : Au XVIIe siècle, des pentes enneigées aux alentours de Saint-Pétersbourg sont aménagées pour que l’on puisse s’y laisser glisser. Au départ, on descendait ces toboggans glacés sur des sortes de luges. Fortement apprécié de la haute société russe, ce divertissement fut exporté en France, non sans avoir intégré des roues pour pallier le manque de neige, le siècle suivant, avant de migrer aux Etats-Unis pour une exploitation quasi industrielle dans les les parcs d’attraction.
J’insiste sur ce terme car ceux qui quitteront Montagnac après la pause pique-nique du jour comprendront l’allusion. Ce fut effectivement bref et nettement moins excitant que le Pégase Express du Parc Astérix. On m’a parlé de 23 % sur 80 mètres puis de 17 % sur 150 mètres….. Et dans ce cas-là pas de photos pour l’immortaliser.
La rédaction de cet article m’a permis de découvrir que le dicton «Après la montée vient la descente » était un dicton du Luberon .J’ai eu quelques regrets cette journée : traverser trop rapidement Gréoux et ne pas pouvoir profiter des bords de lac à Esparron
où je me serai bien vu déguster un pastis au soleil mais surtout que ce soit la dernière journée d’une semaine de Mise en Jambes totalement réussie (comme chaque année, merci Danie pour l’organisation).
Et à l’année prochaine.
Un dernier grand merci aux photographes qui m’ont permis d’égayer ma prose : Daniel, Gérard, Philippe, Yves, et autres.
Lien vers le diaporama de Gérard G. (voir commentaire)
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