Pâques en Provence 2024, par Zoé Jouveau

Pâques en Provence 2024 ou "Il était une fois au château de Mousquety"
Les 30, 31 mars et 1er avril

Le château doit son nom à Esprit Mousquety, docteur en médecine et propriétaire des lieux au XVIIIème siècle.

Samedi 30 mars, pluie ou pas pluie ? On y va ou pas ? quelques gouttes n'arrêtent pas les pèlerins CTG. Les partisans du grand parcours partent d'abord puis un bon groupe aussi pour le petit parcours.

Petite route qui tombe à Lagnes. On franchit le mur de la peste sans encombre mais on se paume ensuite. Par de multiples croisements dans la plaine, on rejoint la trace du parcours prévu. à travers oliviers et cerisiers en fleur, on avance dans cette plaine balayée par un vent de sable. Sur notre gauche, Gordes apparaît surréaliste, estompé par ce brouillard de poussière. On arrive ensuite au pied de Roussillon où on grimpe dans le village ocre.

Au centre, on domine les falaises rouge sang puis sur la place au-dessus, beau panorama sur le village et les monts du Vaucluse estompés sous le ciel sombre de poussière. Un cadran solaire nous indique l'heure car le soleil se pointe quand nous pique-niquons. Pour un café, on ne s'arrête pas au café des Ocriers mais en terrasse de la Sirmande juste devant un moulin à huile. On laisse ensuite Joucas dans la brume avant d'aborder Gordes par un chemin à la pente sévère. En démarrant, Chantal chute mais heureusement sans gravité.

On arrive à la place du château avant de redescendre sur la route de Cabrières sans s'arrêter au village des Bories. Une averse mais cela ne dure pas. La plaine ensuite puis on s'élève dans la garrigue pour redescendre sur Lagnes et le centre Belambra. Pas trop de vent, juste une averse, juste le vent de sable mais pas de froid. Beau parcours avec des ocres de Roussillon qui ont donné de la couleur au gris du ciel. C'était ocrément bien !

Soirée musicale avec le guitariste Yoann qui nous fait chanter et danser sur des chansons françaises des années 80 et au-delà : La maladie d'amour, Kiss Me, Sur les Champs-Élysées, San Francisco, Gabrielle, En cloque... Gérard fait danser sa Bribri, les Viciers, Isabelle.

Dimanche 31 mars, on fait un peu tous, grise mine au petit-déjeuner en voyant le ciel gris et son cortège de nuages. Tout le monde se tâte, s'interroge, interroge les autres pour la concentration de Pâques en Provence à Pernes. Va-t-on y aller en vélo, en voiture en mettant les vélos dedans ou en voiture tout simplement. Une bonne rincée nous fait adopter pour la grande majorité, la dernière solution. Nous voilà donc partis à Pernes pour la fête du vélo, en voiture. Un peu la honte.

Plein de monde devant le hall, autour des stands "Les demi-siècles", "Les randonnées permanentes". Il y a quand même des courageux, des tandems, des jeunes de l'Audax Club Parisien. Il faut pointer pour montrer que le CTG a participé. Il faut montrer le maillot, nous a dit Jules, adepte de la grand-messe cyclotouriste. Notre devoir fait, en rechignant pour Gérard, le râleur, on visite le musée contadin du cycle.

On commence la visite par un beau tandem Herse de 1948. Beaucoup plus récent, une randonneuse bleu ciel de Paris-Pékin 2008, un tandem Routens, un triporteur, marchand de glace qui attire la gourmande Chantal, un vélo remouleur avec sa chaîne entraînant une meule, une bicyclette La Gauloise de Paul de Vivie dit Velocio, de 1922. Elle a deux plateaux et deux chaînes !

Et puis plus ancien, des grands bis de Le Boucher dont un avec des roues et des rayons en bois.

On termine par une photo de Paul de Vivie, posant devant sa bicyclette avec sa belle moustache blanche, nous donnant ses sept commandements pour bien rouler : s'alimenter régulièrement, ne pas trop s'arrêter, se couvrir avant d'avoir froid, rester en dedans de ses moyens, ne jamais pédaler par amour-propre.

L'après-midi, je flemmarde après un petit repos. Et puis je me décide. À contretemps du groupe Chantal, Bribri et Gérard, Jean-Marc, je prévois une petite boucle sans amour-propre par Lagnes. Après le village où tout est fermé, je rejoins le plateau de chênes verts face aux rochers de La Fontaine de Vaucluse avant de plonger sur la route du village.

Les grosses eaux vertes roulent leurs flots, faisant tourner la roue. En terrasse des Terrasses, comme sur le pont d'un bateau, j'avance dans ce cirque rocheux surmonté du château de Pétrarque. Roule, roule, roule la roue du temps, semble dire le poète, contemplant ces eaux s'engouffrant sous le pont et ces touristes déambulant avec leur drôles de tenue où nulle Laure il reconnaît.

On danse encore avec Yohan : Capri c'est fini, Gabrielle, Jusqu'au bout de la nuit ...

Lundi 1er avril, il fait beau et c'est pas un poisson d'avril ! Aujourd'hui, c'est Luberon. Pour le petit parcours, ce sont Chantal, Isabelle, Annie et Alain, Céline et Gilles, des nouveaux au club qui sont partants. On le longe sans y monter dessus par Robion puis Maubec. Passé le village, on suit la croupe vallonnée vert foncé du massif puis on s'élève dans les oliviers jusqu'au beau village perché d'Oppède-le-Veux. On ne visite pas le vieux village et son château médiéval. Dommage.

Après quelques vallonnements, on grimpe à la citadelle de Ménerbes. Près du château, on fait notre pause Carpe Diem au soleil, en terrasse du Galoubet. Au bout du deuxième tour, on trouve notre route qui grimpe jusqu'à Lacoste. Splendide village perché avec ses murs de pierres sèches et ses sculptures, son château du Marquis de Sade. Longue descente ensuite vers Bonnieux que l'on laisse pour retourner par la piste du Calavon, une ancienne voie de chemin de fer agréable et plate jusqu'au Coustellet où on la laisse pour Lagnes. Juste à la sortie du village, crevaison de Chantal mais vite réparée, on retrouve le centre Belambra et les amis se préparant à partir.

Pique-nique ensoleillé devant le château. Avec Patrick, Chantal, Odile et Alain, on prend un dernier café avant de se séparer. Bonne route les Grenoblois, les Viciers, les Jules et Danie, Alain et Odile, Jean-Pierre G...

Ainsi se termine, trois jours de vie de château avec les CTG !