Le Mont Jovet par Bozel

Pour bien commencer cette semaine de Toussaint (la dernière propice au vélo en altitude, d'après les prévisions météorologiques), nous mettons le cap sur le Mont Jovet. Cette sommité a été visitée par les CTG il y a deux ans, mais cette fois nous monterons par Bozel, un itinéraire que nous n'avons pas suivi récemment. La montée est tranquille jusqu'à Villemartin, mais beaucoup plus soutenue ensuite (souvent 10-12 %) jusqu'au hameau de La Cour (1520 m), précédé par environ 2 km sans véritable lacet. Il convient ici de penser au ravitaillement en eau. En effet, depuis quelques années, l'eau est coupée assez tôt au bassin du refuge du Jovet, et la prudence commande de prendre ses précautions. Plus haut, la piste passe à proximité de Mirabozon, où il y a de l'eau garantie potable.

Le hameau de La Cour, comme la route qui y conduit, est en pente

Néanmoins, comme elle risque aussi  d'être coupée à cette époque, nous ne ferons pas le détour et nous contenterons de l'eau "non surveillée" obligeamment offerte par un habitant de La Cour (qui nous a déclaré qu'il la buvait régulièrement, et qui n'avait pas mauvaise mine). La route, dont la pente s'est bien calmée, est encore goudronnée pendant un petit kilomètre, jusqu'au lacet du pont sur le ruisseau du Jovet (1580 m).

Un lacet au-dessus de Mirabozon

La piste qui lui succède est assez bonne, sans pente vraiment rébarbative, avec toutefois de courtes sections plus raides et caillouteuses (rechargements récents), qui obligent à s'employer un peu plus énergiquement.

De belles vues sur la Vanoise

Au dessus des Arcosses, la piste tend vers l'Ouest et, après une légère descente (vers 2250 m), monte à la rencontre de celle qui vient de Feissons sur Salins (par laquelle les CTG sont montés en 2014).

Un peu  au dessus des Arcosses

Le carrefour est à proximité du point coté 2315 m, donc tout près du refuge (2350 m environ), Nous nous y installons pour casser la croûte, bientôt rejoints par plusieurs groupes de marcheurs et de vététistes. À 13 heures toutes les tables sont occupées, et marcheurs comme cyclistes se félicitent d'avoir fait l'effort de monter jusque là pour profiter de cette belle journée.

Un chasseur de cols avisé profitera de sa présence ici pour ajouter à sa collection trois "plus de 2000", en faisant le tour du Mont Jovet : le col du Jovet, le col du Lac et le pas des Brebis sont trois passages cyclo-muletiers faciles, en partie cyclables, qui permettent de faire un circuit assez sympathique ou éventuellement de rejoindre Notre Dame du Pré ou La Plagne.

Partis comme nous de Bozel, les vététistes opteront pour une descente sur sentier, sûrement plus amusante pour qui aime les "passages techniques". Pour nous, ce sera la classique piste de Feissons, qui franchit deux autres cols : le col du Sublet (vers 2250 m.) et le col du Parchit (vers 1730 m.). D'autres cols proches de la piste et facilement accessibles existent. Il est possible de se ravitailler en eau potable (bassin signalé par un panneau vers 1800 m, surtout visible dans le sens de la montée).  Au lacet suivant (1698 m) nous filons tout droit, sur une piste désormais en pente douce et en excellent état, ce qui repose un peu les poignets.

La chapelle de Notre Dame des Neiges

Seuls les lacets en amont de Moranche sont plus pentus et assez rugueux. En revanche, la portion suivante, qui descend sur la chapelle de Notre Dame des Neiges, est maintenant (depuis peu) goudronnée. De là on descend sur Montagny (on peut aussi, si on préfère, prendre la piste encore empierrée qui joint la chapelle au Villard). D'une manière ou d'une autre, on arrive sur la D 89 qui permet de rejoindre Bozel sans (presque) donner un coup de pédale. Au total, 42 km et 1450 m.