Le BRA 2018 de Jean Pierre, Jo, Jacques et Jules – 10 juillet 2018
Texte de Jean Pierre, photos de Jules …
Le BRA c’est les années impaires… Mais les années paires certains CTG sont en manque ou d’autres comme moi, ou comme Jo, veulent « savoir ». Savoir si on peut Y arriver en un seul coup et pas en deux jours comme au BRA club.
intemporelle croix de fer
Jo avait donc allumé la mèche depuis le BCMF des Aravis et envoyé quelques « invitations » (non secrètes bien sûr !). J’ai mordu à l’hameçon car, le BRA en un seul jour j’en ai fait un, mais c’était celui de 2015 sans Galibier avec retour par la Croix de Fer à cause de l’éboulement du tunnel du Chambon. Et là on parlait du vrai avec Croix de Fer Mollard Télégraphe Galibier, au départ d’Allemont.
Et puis il y a ceux qui ne peuvent s’en passer les années paires aussi. Donc, bien entendu, Jules, et aussi Jacques qui en ont fait de nombreux aussi en un jour.
Donc quatre mousquetaires* sous la direction de Jules en D’Artagnan des écrins se sont retrouvés ce mardi 10 juillet au départ. Mais ici pas de Portos ! C’était pour tous des gabarits à la « Romain Bardet » rivalisant chacun au concours des plus belles cuisses de mouche. Avantage ? Mouis, mais le problème c’est que les réserves de carburant ne sont pas embarquées et qu’il faut apprendre à gérer l’apport d’énergie. Surtout en se levant très très tôt.
Un bouchon dans la Croix de Fer à 8 heures du matin
au second passage, 31 kmh le panneau vire au rouge !
Départ à 5h18 à la fraîche, dans une allure bien plan-plan jusqu’au Rivier d’Allemont où le panneau radar nous flashe à plus de 30 km/h. Nous trouvons un peu de soleil et de chaleur progressivement en atteignant le barrage. Un km avant le croisement pour le Glandon nous sommes pris dans un bouchon de départ de vacances. Nous suivons au ralenti un troupeau de splendides vaches marron- caramel qui part à l’alpage dans un concert assourdissant de cloches. Ça va faire baisser notre moyenne ! Nous sommes allés au Glandon pour voir le Mont-Blanc, mais ce matin les nuages sont accrochés aux montagnes et nous le cachent. Arrivés à la Croix de Fer nous ne voyons pas non plus les Aiguilles d’Arves. Cela ne nous empêche pas de prendre une boisson chaude au bistrot qui ouvre juste. Je paie la tournée sous le mécontentement de Jules qui comptait nous inviter. Mais je réplique que c’est mon anniversaire**. La descente est fraîche jusqu’à St Sorlin d’Arves et sur une route défoncée et crevassée.
peloton groupe dans la croix de fer
Arrêt à la fruitière qui fournit le BRA pour acheter la tranche de Beaufort, à l’angle de la route en balcon de St Jean d’Arves que nous empruntons. L’entrée dans le magasin est saisissante pour les narines mais les trois fromagères bien sympathiques !
Maintenant il faut monter tranquillement au Mollard. Il est 11h20 en haut. Et nous frôlons déjà les 2000m de montée. Jules nous invite à l’apéro au lac de la base de loisirs par «Tu connais pas le lac, Jacques ? » ou « tu vas voir l’eau Jo ? » Nous butinons la tranche de Beaufort avec l’Opinel n°5 sans virole devant les aiguilles d’Arves et le Gros Léon (Goléon) que les nuages quittent. On glisse d’un km jusqu’à Albiez pour manger sous un soleil retrouvé. C’est l’anniversaire de Jules pour les cafés.
apéro Beaufort au lac du col du Mollard
Une descente sans faim
Puis il faut redescendre dans la vallée avec appréhension car il commence à faire chaud. A la sortie du village nous croisons deux cyclistes « affûtés » déguisés en Fortunéo de la tête aux pieds sur des vélo BH… puis un troisième identique. Ce qui me met la puce à l’oreille. Il n’y a que 8 coureurs qui font le Tour dans les équipes pro, et les autres ? Ils s’entraînent ! Au moment où j’en parle à Jules la voiture de l’équipe passe suivie un peu plus loin du reste du groupe.
Maintenant place au pilotage dans la descente aux 50 virages en épingles sur Villargondran. C’est une descente sans faim (car on vient de manger à Albiez) très plaisante quand on donne du rythme avec un peu de vitesse maîtrisée. Un bon moment.
En bas il fait chaud. Mais il y a du vent et il va nous pousser dans le fond de vallée jusqu’à St Michel.
Encore un anniversaire en haut du Télégraphe !
Maintenant ça y est on est au pied du Télégraphe. Remplissage des bidons à la fontaine où un groupe d’avocats cyclistes belges du barreau de Lège pique-nique. Mais, chut ! Pas un mot sur le match du soir ! Montée chacun à son rythme au milieu de huit américains et américaines disséminés venus en France pour faire tous les grands cols des Pyrénées et des Alpes en 9 jours. Ils font leur périple avec Trektravel*** qui organise leur voyage. A la baguette une « dynamique » et sportive « logistic manager » parlant très bien français, blonde avec une queue de cheval sortant par l’ouverture de la casquette s’occupe de tout pour eux. Elle range les vélos sur des supports prévus, arrête les compteurs, remplit les bidons, coupe les oranges, le tout avec une voix d’adjudant des Marines digne des films américains de guerre !
pas encore l’heure du thé au col du Télégraphe
Puis au moment où Jo va fêter son anniversaire au Bistrot du col nous voyons aussi ressurgir des Fortunéo. Mais pas tous. Le Galibier devait être une option… Un cycliste dit reconnaître X Russo.
Il est trois heures et le gros morceau arrive. Jacques est parti devant. Je rejoins Jules et Jo qui vient d’avoir une altercation violente avec un chauffeur de fourgon qui lui a coupé la route dans un rond-point. Un artisan… qui travaille, lui, je suppose…
Nous entamons une lente montée avec du vent qui globalement nous aidera bien sur le haut. Mais il faut remplir la chaudière avec du charbon et plusieurs haltes seront nécessaires ce coup-ci. C’était bien ce que j’imaginais. Un Galibier sec depuis St Michel un 2e jour de BRA club ça n’a rien à voir !
Et me voici une autre fois en haut du Galibier cette année****. C’était très dur. Pas pour les jambes finalement, mais pour le côté énergétique. Chaque Galibier se mérite sur le vélo et chaque fois la beauté de l‘endroit mérite qu’on y passe un moment. L’adjudante des Marines (mais très jolie et sympa hein Jo!) nous prend en photo. Les belges-jeunes eux- arrivent au compte-goutte et n’en reviennent pas de la difficulté. C’est 17h30, il fait beau mais il y a un vent du Nord fort, il fait frais et une grande partie de la descente est à l’ombre. On se fait chahuter par les rafales de vent dans les rayons plats.
Il y a encore du boulot pour rentrer !
On passe à Villard d’Arène donc Jules nous a invité… Finalement on se rend compte qu’on a tous un gros creux et on dévalise les réserves du frigo… Euh, tu nous pardonnes Marie Do ?
C’est 18h45 et finalement, l’objectif de rentrer pour la demi-finale France-Belgique s’éloigne. Nous arrivons aux voitures un quart d’heure après le début du match que nous suivrons à la radio au retour.
Le BRA c’est une belle aventure. Pourvu qu’elle dure. 182 km et 4355m de déniv.
jardin alpin et col du Lautaret
*cela aurait pu être les Dalton (on a croisé un belge déguisé en Dalton, pour ceux qui ont fait la sortie dans le Vercors dimanche 1er juillet). Ça commençait bien, Jo Jacques mais Jules Jean-Pierre ensuite… Et puis le plus grand c’est le plus bête… Les mousquetaires du CTG ça fait plus « aventure ». Même si la moyenne d’âge se rapproche davantage de celle des Rolling Stones !
** dimanche 8 juillet à la fin de la sortie du Noyer, lorsque nous avons bu un coup à Corps, Jo nous a tous surpris en nous offrant la tournée générale parce que c‘était son anniversaire.
*** Trek la marque de vélo du Visconsin
**** Une pensée pour Hervé. Je te prête un Galibier cette année !
2 Commentaires
Jean-Pierre G sur 13/07/2018 à 13:39 #
Rendons à César ce qui est à Jules, les photos ont été prises par notre président.
Perez sur 12/07/2018 à 23:19 #
Merci pour cette délicate pensée….., mais il reste encore quelques semaines en 2018, et je n’ai pas dit mon dernier mot ….. j’espère !!
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