Le Tour de France des Cinq Sens de Patricia 1/09/2014
Le Tour de France des Cinq Sens de Patricia
(article de Raoul Ruiz, avec l’aide de Francis Larribe)
Etait-elle pressée de terminer son tour de France, de retrouver ses amis ? La voilà qui apparaît au centre ville de Voreppe à 10 heures avec ½ heure d’avance. Sept CTG étaient venus l’accueillir et parcourir à ses côtés les derniers kilomètres qui la séparaient du terme de son voyage, le parc Paul Mistral de Grenoble où l’attendaient de nombreux amis et supporters.
Elle s’était levée sans doute tôt à la Côte Saint André pour cette dernière étape. Elle avait pris l’habitude, dit-elle, de pédaler dès 7 heures du matin tout au long des soixante-quatre étapes de son périple autour de la France. Un bel exploit que d’avoir parcouru les 5213 kms affichés à son compteur à travers quarante-deux départements.
Quatre journées de repos en tout et pour tout : à Lourdes, sur la presqu’île de Crozon, à Jugon les Lacs et à Caen.
Elle est déjà prête à recommencer. Ce prochain week-end il n’est pas impossible qu’elle participe à un Triathlon dans le sud de la France !..
Elle qualifie son périple de « Tour de France des 5 sens ». Elle s’est émerveillée tous les matins de l’odeur du pain du boulanger, du chant des oiseaux sur son passage, de l’odeur des plantes que le soleil commence à chauffer.
Les enfants l’ont beaucoup marquée avec leur innocence. Lui touchant les mollets, ils demandaient : « Vous pédalez aussi la nuit ? »
Elle s’octroyait une pause tous les matins à 10h00 pour déguster son café noir avant de poursuivre sa route. Une route jalonnée de « Félicitations », de « Bravo Madame, vous êtes formidable. » Elle a été touchée par l’ invitation de ces gens dans le col de l’Izoard alors qu’elle souffrait dans l’ascension. Au sommet ils l’attendaient avec des applaudissements et un café chaud.
Elle a aussi beaucoup aimé toutes ces portes qui se sont ouvertes sur son passage. Elle n’a pas eu besoin de planter sa toile de tente. Pas même les deux fois où faisant escale dans un camping les propriétaires lui ont proposé une caravane pour le même prix. Que de chaleur et d’humanité.
A l’instar de ce « baroudeur » rencontré à Dunkerque qui l’a non seulement hébergée mais aussi invitée à visiter Bruges.
Patricia peut être fière d’avoir franchi ces sommets de son existence. A son arrivée, elle a troqué le maillot du CTG qu’elle portait contre celui du col de la Bonette qu’elle a franchi sans coup férir avec Luc, un ami de Grenoble. Elle aura sans doute suscité beaucoup d’admiration et donné des idées à ceux qui n’osent pas, vivre comme elle, de grandes aventures.
Demain, nous dit-elle, il y aura un sacré vide. Je ne vais pas refaire mes sacoches”.
Mais « demain sera un autre jour ». Bravo Patricia.
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