Histoire et chasse aux cols dans les Alpes Juliennes (Italie et Slovénie)

22 au 30 août 2013

Pour la semaine de fin Août 2013, Daniel nous avait préparé un parcours dans les Alpes Juliennes empruntant des routes de part et d’autre de la frontière entre l’Italie et la Slovénie.

DIAPORAMA

C’est quoi les Alpes Juliennes, d’un point de vue géographie physique, c’est l’extrémité de l’arc alpin, mais, d’un point de vue géopolitique, on y sent déjà une odeur de Balkans.

Côté Italie, c’est le Frioul (province d’Udine) qui fait partie de la région autonome du Frioul – Vénétie Julienne. Le Frioul fit partie de la république de Venise de 1420 à 1797 lorsqu’il devint autrichien. Le Frioul fut annexé à l’Italie en 1866.

La Slovénie fit partie de l’empire des Habsbourg (Autriche) du XIVème siècle à 1918. Le 26 octobre 1918, l’État des Slovènes, Croates et Serbes déclare son indépendance puis deviendra le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes qui prendra le nom de Royaume de Yougoslavie en 1929 puis de République populaire fédérative de Yougoslavie le 29 novembre 1945. La Slovénie a proclamé son indépendance le 25 juin 1991 et intégré l’Union Européenne en 2003.

Côté histoire, les parcours proposés ont permis d’évoquer les 3 guerres qui ont déchiré le vingtième siècle :

* La première guerre mondiale : cette région était traversée de 1915 et 1918 par le front entre l’armée italienne et l’armée de l’empire austro-hongrois. Divers lieux traversés évoquaient cette période.

* La seconde guerre mondiale : l’Allemagne nazie avait implanté au Loibl Pass de part et d’autre du col (et de la frontière) un camp de concentration (annexe de Mauthausen) : les déportés (en majorité français) y travaillaient au percement du tunnel dans le but d’ouvrir une route vers le sud des Balkans (axe important pour l’Allemagne Nazie). En Slovénie de nombreux monuments – de l’époque de la Yougoslavie communiste – sont dédiés à des partisans victimes de l’occupant nazi.

* La guerre des Balkans : la dislocation de la Yougoslavie entraîna plusieurs guerres. La guerre d’indépendance de Slovénie dura 10 jours. Elle opposa, suite à la proclamation d’indépendance de la Slovénie le 25 juin 1991, les forces de la défense territoriale slovène à l’armée populaire yougoslave contrôlée par le pouvoir central (en fait serbe) hostile à l’indépendance. La guerre pris fin le 9 juillet avec les accords de Brioni. Outre les aspects militaires, l’absence de minorité serbe importante en Slovénie et la proclamation de l’indépendance de la Croatie, ont contribué à la courte duré de cette guerre.

Si ces aspects historiques ont intéressé certains d’entre nous,
les chasseurs de cols ont été également actifs.

Pour la partie italienne du circuit, les cols situés sur le parcours (ou à proximité de celui-ci avaient été repérés grâce au catalogue des cols du Frioul Venitie Julienne.

Pour la partie slovène, le catalogue est en cours de préparation. Paul avait obtenu quelques informations (fort utiles) relatives au projet de catalogue. La recherche a été complétée par l’examen de cartes et la recherche de panneau sur le terrain.

Voici le tableau de chasse :

Il faut donc attendre la sortie du catalogue des cols de Slovénie par le club des 100 cols pour mettre cette liste à jour.

Passo Predil (IT-UD-1156) (SI-1156)  - frontière Italie/ Slovenie

Le plus beau col – le seul plus de 2000 – du parcours était la Forcella della Lavina (SI-2055) dans le massif du Mangart, malheureusement bien que le ciel se soit découvert en fin d’après midi, le retard dû à un départ tardif pour cause de pluie, n’a pas permis à la majorité d’entre nous d’escalader ce col. Seul Jules a réussi cette ascension.

L’autre gros morceau s’appelait Vršič (SI-1611). J’avais personnellement un compte – vieux de 10 ans jour pour jour – à régler avec lui, ce (mauvais) souvenir a justifié de fêter notre passage au sommet (photo d'en tête).

La chasse a donc « rapporté» de 12 à 15 cols selon les options. Ces cols sont essentiellement des cols de moyenne montagne escaladés en grande partie sur des routes bordées de forêts.