Tour et Détours du Parc Naturel Régional du Pilat – 12-13 juin 2021
Week-end en car du 12-13 juin 2021
Tour et Détours du Parc Naturel Régional du Pilat
Des galeries photos et vidéos sont proposées en fin d’article
Ah, qu’elle était attendue cette 1ère sortie post confinement en mode convivial, demi-pension et car – depuis plus de 18 mois !
Et notre ami Patrick, et le bureau (merci à eux) ont fait les choses au mieux en sélectionnant un week-end particulièrement ensoleillé dans un environnement de rêve que j’ai, pour ma part, découvert.
Ce sont donc des CTG tout excités dès 7h ce samedi à l’heure d’embarquer les vélos sur la remorque du club toujours aussi fringante (capable de transporter 38 vélos, je crois).
La jauge fixée pour ce déplacement (29 cyclotouristes dont 12 dames, + 2 accompagnantes pour quasi assurer la parité) allait permettre finalement une fixation assez rapide des vélos, (il est vrai que Patrick avait parfaitement préparé son affaire en gérant les VAE, tailles d’entraxe de fourches, en s’étant doté d’une batterie de rondelles multicolores).
Le carrosse (nouvelle compagnie) s’est ainsi ébroué à l‘heure prévue de l’Hôpital Sud, Direction Vienne.
départ au bord du Rhône à Saint Romain en Gal
Sans embûches, ce sont ces mêmes CTG tout frétillants qui piaffaient d’impatience sous le coup de 10 heures face au Musée Gallo-romain de St Romain en Gal pour laisser nos 2 fans suiveuses vaquer à des occupations assurément plus culturelles.
Nota : Je laisserais le soin aux 2 costauds le samedi et 3 le dimanche de compléter ma prose, qui se sont singularisés par un programme plus sportif. De source sure (quoi que……il n’y avait pas de témoins……), ce sont 115 km/ 2 700 m 110 km/2 400 m qui auraient été réalisés. Bravo à eux, ils se reconnaîtront.
Pour ma part, je ne rendrais compte que des grands parcours officiels : quand même de l’ordre de 75 kms et de 1750 m chaque jour.
1ère journée
Un échauffement de 7 km le long du Rhône jusqu’à Loire-sur-Rhône (tout un programme) permettait à chacun de se retrouver ou de se placer au mieux dans le peloton. Car effectivement, il allait falloir être prêt à prendre de la hauteur avec une 1ère difficulté un 1er col de la journée et donc du week-end. Les 1ères chaleurs (la matinée étant déjà bien avancée) une ascension de plus de 300 m sur 6 km allaient finalement disperser le peloton façon puzzle comme aurait dit un tonton pour atteindre le Col du Bourrin, et pas des bourrins…..mêmes s’il y en avait dans les prés alentours (seulement dans les prés).
1ère respiration avant d’attaquer les cols suivants.
Il fallait finalement lire le « road-book »en détail pour s’apercevoir après coup que nous avions enfilé comme des perles, et le Col de la Croix Régis, et le Col du Pilon – tant pis pour les photos et les certificats. Nous n’avons par contre, pas raté le 4ième, clairement signalé le long de la route : le Col de Chassenoux, pour un dernier rassemblement de l’équipée. Sans trop attendre il était temps de ne plus lésiner et de filer tranquillement jusqu’à une des perles du parc du Pilat : une Chartreuse fondée en 1281 par Beatrix de la Tour du Pin, et devenue village suite aux confiscations de la Révolution : Ste Croix en Jarez, lieu de notre 1er pique-nique, dans un cadre superbe à l’ombre des grands arbres. Le car était là, parfait pour les malins qui avaient choisi de se faire transporter le repas.
Sainte-Croix en Jarez
Pas le temps de visiter le monastère ni le village, à peine celui de prendre un café pour certains et il était temps de remonter sur la selle (il restait pour certains plus de 1.000m de dénivelé à « avaler » et 5 cols clairement répertoriés et dignes de nom). Sur une route souvent ombragée, odorante car bordée de genêts et de callunes (ou fausse bruyère), aux senteurs incroyables. Au gré des landes, se succédant aux crêts, nous avons ainsi franchi les cols de Gremouze, Pavezin, Croix du Mazet suivant plus ou moins une opportune courbe de niveau entre 600 et 700 mètres d’altitude pour « terminer » au Col de la Croix de Montvieux. Certains ayant pensé que leur « chemin de croix » était terminé après avoir pris un agréable rafraîchissement en terrasse, en profitèrent pour basculer directement sur Pélussin, notre étape du soir.
Doizieux
Il y eut cependant 8 mordus (dont Agnès et Fabienne) dans le sillage de notre Président, têtus soutenant qu’un programme est fait pour être suivi, pour psychologiquement surmonter le fait de faire marche arrière en redescendant d’un peu plus de 200 m et s’attaquer à une courte « cattinade ». Une 1ère pour le week-end, franchie sans encombre, permettant de retrouver une route en balcon surplombant Doizieux. Il est écrit que l’on y respire l’air le plus pur de France (sic). La descente sur le village aura finalement été zappée et tant pis pour sa tour médiévale du XIII ième siècle. Ceci nous permit pour l’anecdote, de nous greffer à une course féminine en flirtant certes avec la voiture-balai de la course, le 1er tour de la Loire féminin (241 km, 3 400 m de dénivelé).
Nous les avons quittées au Collet de Doizieux. Il leur restait le Crêt de l’Oeillon à grimper, et 33 derniers km pour rallier Saint-Etienne (lieu de départ et arrivée) !! Respect à elles.
Le Crêt de l’Oeillon, ce sera pour nous, mais demain. Au Collet, il ne nous restait plus qu’à descendre jusqu’à Pélussin pour rejoindre le Cottage, terme de cette 1ère journée. Après la douche, nous avons pu constater que certain (pas de nom) ne marchait pas qu’à l’eau claire mais à la blanche. Que fallait-il penser d’une bouteille de « Chloroquine Dundee » à l’effigie du Dr R…. (Véridique, nous en avons la preuve par photo)
Pélussin
2ère journée
Pélussin, 436 mètres d’altitude, village de la pomme fêtée les 11 novembre, et du pavé d’Affinois créé par un fromager dauphinois M.Guilloteau en 1981. De Dauphinois à D’Affinois, il ne fallut que 2 ans pour se faire connaître avec un brin d’audace comme dit le slogan.
Pas de temps à perdre dès la fin du petit déjeuner pour s’attaquer à ce qui nous domine depuis la veille : le Mont Pilat ou plutôt le Crêt de l’Oeillon culminant à 1364 mètres soit 900 mètres d’ascension sur une route bucolique et tranquille passant par un lieu-dit Bassin, nous rappelant la richesse hydrologique de la région.
Puis comme attendu, l’asphalte s’est mis à disparaître petit à petit au fur et à mesure de notre progression. L’érosion était telle que certains passages nous obligèrent à mettre pied à terre pour ne pas traumatiser nos montures.
C’est à ce moment que certains, dopés par une assistance électrique, connurent quelques désagréments, une crevaison simple pour Gérard P. puis une double crevaison lorsque notre doyen Paul et son KTM tentèrent le franchissement d’un nid-de-poule.
Soit au final : VAE 3 – Musculaire 0.
Ces péripéties auront en tout cas permis de profiter d’une magnifique vue tirant jusqu’à La Meije, le Rateau, le Vercors…. Si, si, si et encore, il persistait une brume de chaleur à l’horizon.
Heureusement que nous étions partis un peu plus tôt pour cette demi étape mouvementée. Au final, nous avons laissé de côté le point culminant du massif du Pilat : le Crêt de la Perdrix à 1 431 mètres.
Passé le col du Gratteau, il était temps de retrouver notre lieu de pique-nique en traversant forêts de Douglas ou épicéas, landes odorantes ou prairies. Et il ne fallait pas rater les changements de direction, n’est-ce pas Gérard R. qui aura au final dû faire une remontée- poursuite pour nous retrouver, et rejoindre le Col de la Croix de Chambouret. Ce col est véritablement une plaque tournante du parc, un centre stratégique avec restaurants, marchands ambulants, étape de rallyes/rassemblements. Nous avons croisé sur la route, des clubs de mobylettes, de vespas, d’Austin Mini, motos à 3 roues….
Après avoir profité pour certains d’une vente d’abricots, aidé il est vrai par la disponibilité du car, il était temps de s’affranchir de la dernière demi-étape (toute bonne chose ayant une fin). Nous avons ainsi parcouru une vingtaine de kilomètres autour du vallon Le Grand Bois entre 1000 et 1100 mètres d’altitude. Nous sommes très vite passés à Saint Genest-Malifaux devant La Diligence un magnifique château du XVI ième siècle, certainement adapté pour y fêter le centenaire du CTG (?) avant un dernier briefing aux Trois Croix et deux pas du Col de la république. Il fût décidé de nous lancer de concert dans une superbe descente sur Saint Sauveur-en-Rue, célèbre par un ancien prieuré particulièrement important jusqu’à la Révolution.
Comme la veille, les plus vaillants décidèrent d’honorer un dernier col (pas le plus dur, il est vrai) le 15ième et dernier suivant le road book initial : le col de Burdignes permettant de joindre la gare (ancienne) de Saint-Sauveur à celle de Bourg Argental terme de notre périple et week-end.
Bourg-Argental : destination finale
Cette magnifique région frontière entre la Gaule aquitaine et la Gaule lyonnaise nous aura rappelé en particulier par sa richesse architecturale, une importante page d’histoire de notre pays.
Une indiscrétion me laisse en forte attente d’une suite logique à ce périple, qui nous permettrait d’inaugurer la Via FLUVIA (Suite au prochain épisode….)
Jacques W.
photos : Patrick, Régine, Jules et Jean-Paul
Deux vidéos prises lors d’une “belle cattinade” de 5km permettant d’éviter la montée très fréquentée jusqu’au col de l’Oeillon, et offrant de sublimes points de vue sur la vallée du Rhône.
Jacques Wald
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