RANDONNEE  QUEYRAS - VISO  2024

Les randonnées se déroulant de part et d'autre de la frontière Franco / Italienne suscitent toujours un grand intérêt. Ce fut à nouveau le cas lors de ce séjour en altitude, puisque le point bas se situait aux environs de 800m. Le premier col, celui de Vars (2109m) n'est pas le plus spectaculaire mais reste agréable en approchant de son sommet. La descente, ultra rapide grâce au revêtement refait pour le Tour de France est aérienne et très plaisante.

il est midi et nous faisons une halte au gite de la Souste à St Paul sur Ubaye. Nous sommes très bien reçus et nous en profitons pour nouer le contact pour notre prochaine venue pour la randonnée Valbelle Parpaillon...

Le col suivant, celui de Larche se résume à un "faux plat" montant et sera le plus facile du séjour.

Un panneau signale que cette montée est interdite aux cyclistes, mais depuis le temps qu'il est en place, il a dû en voir passer quelques milliers !  Raoul propose une variante passant par le vallon du Lauzanier.. seul Jacques est partant.

Le sommet est bien sympa avec des beaux chevaux près du lac. Les nombreux lacets dans la descente nous conduisent vers le défilé et l'impressionnante falaise du Mont Oserot.

Si vous passez un jour dans ce Val Stura, faites le détour par le beau village de Sambucco, qui sera notre arrivée pour cette première étape. Et si vous en avez l'occasion, faites une halte à l'Albergo della Pace. Vous serez comblés et bien reçu par Raphaël et son beau père...

Le lendemain, nous prenons la petite route très agréable jusqu'à Demonte, envahi par une multitude de camions ! A partir de là, on part à l’assaut de l'ascension la plus difficile du séjour, le col de Faunièra. 1700m pour 24 kms, avec des passages à plus de 12%.... Le groupe se rassemble au refuge Carbonetto après 16kms pour un pique nique bien sympathique. Belle initiative que ce regroupement dans ce col très long.

Ce col, nous avons bien failli ne pas pouvoir le faire. La route est fermée à la circulation pour cause de travaux et nous réussissons à passer facilement entre les secteurs de route bitumés !

Ouf ! cela nous évite un détour pas très agréable !

Le final du col de Faunièra est splendide, malgré la brume traditionnelle venant de la plaine du Pô.

Dans la montée, au col de Valcavera, on a une belle vue sur le magnifique plateau de Gardetta.

Après quelques photos au mémorial Marco Pantani, belle sculpture à l'éloge du champion italien, nous allons faire la descente la plus ardue de ce séjour. 17km sur une route quasiment abandonnée, parsemée de trous, de bosses et de passages sans goudron. Bref, c'est 17kms sur les freins. Heureusement, peu ou pas de voitures s'aventurent dans ce col.

Nous retrouvons notre chauffeur, Marcel, qui a fait le détour par une route compatible avec le fourgon à notre arrivée à Ponte Marmora.

Le Gite d'étape ne nous laissera pas un souvenir impérissable mais il n'y avait pas d'autres possibilités...

Le jour suivant, nous partons vers un autre Val, celui de Maira. La route de la gorge d'Elva étant définitivement fermée (c'est bien dommage) , Il faut prendre à gauche la petite route du col de Sampeyre (2284), mais après avoir été retardé à "l'alimentari", et en étant "hors parcours", Jean Pierre file tout droit vers San Damiano, 10km plus loin !  Marcel porte assistance et nous attendons (pas longtemps) notre ami , content d'avoir parcouru ce détour bien sympa !

Depuis le début de cette étape, Alex n'est pas au top, il choisi de consulter un médecin à Sampeyre pendant que l'on s'attable pour se désaltérer. Heureusement, rien de grave et nul doute qu'après un peu de repos, il retrouvera la forme qu'on lui connait !

L'arrivée à Pontechiannale est la bienvenue après cette montée fastidieuse depuis Sampeyre. Sur ce type de circuit, il y a toujours des secteurs incontournables et pas toujours plaisants. L'hébergement et le village sont très accueillants.

Reste le plus haut, le col Agnel avec ses 2744m est le troisième col européen derrière l'Iseran et le Stelvio. Superbe montée au pied du mont Viso, pas facile avec quelques passages entre 10 et 14% mais la difficulté est moindre lorsque l'on part de Pontechianale !!

Néanmoins, c'est peut être l'occasion de parler "braquets". Ces grands cols, sur plusieurs jours, nécessitent souvent un développement de l'ordre de 1m50 ou 1m60. Rapport que quelques CTG, pourtant émérites, n'avaient pas !

Afin de conserver une cadence de pédalage rationnelle et efficace de l'ordre de 60 à 65 tours minutes pour monter entre 5 et 7 km/h,  le braquet en roue de 700 doit être de 30 pour le petit plateau et de..40 ou 42 pour le pignon de cassette !

Par exemple, avec 30 x 27 (assez courant sur les vélos légers), il faut monter à 9 km/h pour avoir une cadence de 60 tr/mn. Et à 6 km/h, (fréquemment observé) on tourne à 40 tours....

Beaucoup de monde au sommet, ayant tous bien monté ce col, soit tout droit, soit en "zig-zag", on décide de rallonger par St Véran, beau village à plus de 2000m d'altitude.

Après la pause café à Ville Vieille, c'est le beau "faux plat descendant" dans la combe du Queyras et la vallée du Guil.

Fatigués, mais ravis, tous les participants souhaitent une nouvelle aventure sur les mêmes bases et en remerciant Marcel sans qui ce séjour n'aurait pas pu se faire. Jules et Jacques ont grandement participé à cette réussite.

Merci à toutes et tous pour votre cohésion et votre comportement exemplaire, c'est la clé de la réussite !!

Daniel Cattin