L’Ecoutoux à raquettes en décembre 2021
de Bernard Morille
Voilà longtemps que décembre n’avait pas été aussi enneigé en montagne.
La plaine, embrumée et glissante, incitait peu à cycloter.
L’occasion était idéale de sortir les raquettes du placard et les CTG du brouillard.
Vite dit car le brouillard était toujours présent pour accueillir les neuf volontaires qui avaient rendez-vous sur le parking de l’église du Sappey-en-Chartreuse ce matin du 16 décembre 2021 afin d’effectuer l’ascension de l’Ecoutoux (nous dirons Berluchon car la face visible, si j’ose dire vu le brouillard, de l’Ecoutoux côté Grenoble ne ressemble en rien à celle visible côté Sappey.) Mais l’altitude reste la même… 1406 m.
Le moral était bon, l’espoir de trouver le soleil en s’élevant étant réel.
Sauf que, du brouillard, surgit un cri de désespoir : au départ de chez lui, A..n avait pris les chaussures d’A…e pour les siennes ! Désolante erreur car, mise à part la pointure défaillante, la semelle l’était aussi. Dès lors comment chausser ses raquettes ?
Heureusement, la solidarité chez les CTG n’est pas un vain mot et A…n put trouver chaussures à son pied.
La randonnée commença raquettes au dos en bordure des pistes de ski de fond.
Il est temps de chausser les raquettes
Le froid qui nous avait saisi au départ fut vite oublié après que l’on eut atteint la première montée qui fut qualifiée de raide, raquettes aux pieds, sur une neige transformée par la pluie de ces deux derniers jours. Car effectivement, malgré le grand soleil qui régnait les trois jours précédents, il pleuvait en forêt… par la fonte de la neige accumulée sur les arbres.
Heureusement, ce n’était pas le cas aujourd’hui mais la neige se trouvait être bien transformée au sol.
Enfin sortis du brouillard, nous avons pu admirer le beau bleu du ciel et constater que les forêts chartroussines contiennent beaucoup (trop) d’arbres pour pouvoir grimper au soleil et repérer le sommet convoité…
Peu importait, après quelques arrêts regroupement-bavardage et un raccourci pris par erreur par l’organisateur en suivant une trace de montée effectuée par des raquetteurs optimistes, le petit groupe arrivait au sommet
et un paysage sublime se dévoilait sur le Vercors, l’Obiou, le Taillefer, Belledonne, la Savoie et bien sûr une bonne partie des sommets de Chartreuse. Le Mont-Blanc nous fit un petit coucou, à moitié caché derrière la Dent de Crolles.
La mer de nuages s’étalant à nos pieds effaçait toute trace d’occupation humaine et on se trouvait comme sur une île déserte…
Il était temps de sortir le pique-nique et de s’installer confortablement au soleil.
Chamechaude, la Dent de Crolles et le coucou du Mont-Blanc…
La descente fut pour certains, directe dans la neige épaisse et vierge de toutes traces, ce qui permis un amorti économiseur de genoux.
(Photo Jules)
Pour d’autres, elle fut l’occasion d’expérimenter certaines figures non encore répertoriées dans le grand livre des Enlisements et Pirouettes.
Le retour par le marais des Sagnes, dans une poudreuse aussi épaisse que le brouillard, mis à l’épreuve le sens de l’orientation de l’organisateur qui, sans l’avouer, fit semblant de savoir où il allait…
Un pot d’aurevoir pris au café de la Place et généreusement offert par Alain, allait nous réconforter avant le retour pour Grenoble.
Merci à vous tous pour votre participation et rendez-vous en 2022 pour de nouvelles aventures.
Bernard Morille
Publié le17 décembre 2021
Une réflexion sur « L’Ecoutoux à raquettes en décembre. »
Alain Berger dit :
19 décembre 2021 à 12 h 24 min
Belle découverte pour un « grenoblois depuis 47 ans », que ce sommet modeste mais offrant un beau panorama, qui plus-est avec des conditions particulières ! Une mer de nuage placée peut-être 100 à 200 m en dessous de l’Ecoutoux-« Berluchon », ça ne laisse émerger que les reliefs principaux sur les trois massifs. Le spectacle est plutôt inhabituel. Pour le Néron, seules les écailles saillantes de l’arête sommitale, parvenaient à percer l’édredon.
Lors de nos progression en montée et en descente, la neige bizarre (mouillée puis gelée, croûtée et lourde en dessous) a rendu le pas de 7 randonneurs passablement bruyant au goût des écureuils, mais on ne leur a pas transmis l’adresse de Bernard, si bien qu’il n’y aura pas de suites …
Pour ma part habituellement à l’aise dans mes basketts, je me suis senti encore plus à l’aise dans les chaussures que m’a opportunément prêtées Bernard, ce qui m’a permis de ne pas avoir froid aux pieds. Merci Bernard d’habiter au Sappey !
Enfin, à la question posée à Bernard, de savoir pourquoi les « sappeyards » tenaient si fort à cette appellation « Berluchon », et restée sans réponse, j’ose une hypothèse très plausible : ce sommet – lorsqu’on l’approche – ressemble à un bonnet de nuit, or je serais prêt à miser les chaussures d’Annie sur le fait que sans doute le patois chartreux désigne ainsi les bonnets de nuit. Je demande officiellement aux spécialistes de toponymie ou bien de patois, de se pencher sur la question.
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